Le Burkina Faso se dote d’un Centre d’alerte et de réponse aux menaces sécuritaires
Le Burkina Faso vient de se doter désormais d’un Centre national d’alerte précoce et de réponse rapide aux menaces sécuritaires, dont le lancement officiel des activités a eu lieu, jeudi à Ouagadougou.
En juillet 2014 à Accra, lors de la 45è session ordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les dirigeants de cet espace avaient adopté un cadre stratégique pour la mise en place de mécanismes nationaux d’alerte précoce et de réponse aux menaces sécuritaires, dans le but de permettre une réaction diligente en cas d’urgence.
Après le Mali et le Liberia, le Burkina Faso vient, à son tour, de lancer son Centre national de coordination de l’alerte précoce et de réponse rapide, une initiative de la CEDEAO, en partenariat avec le Burkina Faso et l’ambassade des États-Unis à Ouagadougou.
Selon le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel de Souza, relayé vendredi par des médias ouagalais, ce Centre, financé par les États-Unis, a coûté un peu plus de 2 milliards de F CFA.
Il a, en outre rappelé, que la CEDEAO s’est dotée de salles de situation dans les 15 pays membres de cette Organisation et la coordination vient d’Abuja où est installée une cellule de centralisation des données de tous les pays membres. « Une équipe se réunit tous les matins et recueille les informations dans tous les 15 pays de la CEDEAO. Elle analyse et met ses éléments dans un journal, appelé le +Daily warning+. Une fois tous ces éléments réunis, les politiciens s’en chargent et dans chaque pays, le Premier ministre est averti. Il réunit les membres du mécanisme de +Early worning+ qui regroupe des experts en environnement, en santé, en gouvernance, en sécurité maritime… qui proposent des solutions », a-t-il précisé.
Il s’agit, a-t-il relevé, d’anticiper les menaces, les risques et tout ce qui concerne la sécurité humaine et d’organiser la riposte, soulignant l’importance de bâtir le destin commun que la CEDEAO recherche pour ses 350 millions d’habitants. Le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba, a, de son côté, souligné que ce mécanisme vient renforcer le dispositif de prévention de son pays, mais aussi prendre en charge des menaces de tout genre qui plombent les efforts de développement des différents pays de la région.
Dans un contexte national, régional et international marqué par la montée de l’insécurité et des menaces de diverses natures, il s’avère nécessaire de conjuguer les efforts de tous les États de la sous-région pour venir à bout des différents fléaux, a-t-il noté.