Canada: poursuite des audiences pour l’extradition d’une responsable de Huawei
Les audiences pour l’extradition aux États-Unis de la directrice financière de la multinationale chinoise Huawei, Meng Wanzhou, se poursuivent lundi devant la justice canadienne sur fond de discussions autour d’un compromis.
Les agents de l’Agence des services frontaliers et de la police fédérale, impliqués dans l’arrestation de Mme Meng, seront interrogés par la défense qui assure que les droits de la responsable chinoise ont été violés lors de son interpellation à l’aéroport de Vancouver en 2018.
Selon la défense, les autorités canadiennes et américaines se seraient accordées pour « rassembler des preuves et interroger leur cliente » en l’absence d’un avocat pendant plusieurs heures lors de son escale à Vancouver, avant de l’arrêter officiellement.
Le département américain de la Justice discute d’un possible accord avec la directrice financière du géant chinois Huawei, arrêtée il y a deux ans à Vancouver à la demande de Washington, selon des informations relayées par les médias la semaine dernière. Jeudi, le Wall Street Journal rapportait que les avocats de Mme Meng se seraient entretenus au cours des dernières semaines avec certains responsables du département de la Justice américain, dans l’objectif de signer un « accord de poursuite différée » ou suspendue.
Les autorités américaines accusent la responsable américaine d’avoir fourni de fausses informations à des banques, afin de violer les sanctions imposées par Washington à l’Iran. Des accusations que rejette la fille du fondateur du géant chinois des équipements télécoms.
La procédure d’extradition de la directrice financière de Huawei doit durer au moins jusqu’au printemps 2021, mais pourrait s’étendre sur plusieurs années en cas d’appels.
Les relations entre Ottawa et Pékin traversent depuis l’interpellation de la dirigeante chinoise une crise diplomatique sans précédent.
Les Canadiens Michael Kovrig, ancien diplomate et Michael Spavor, consultant et homme d’affaires, avaient été interpellés par la chine, juste après l’arrestation de Mme Meng. Ils ont été inculpés d’espionnage en juin dernier.
( Avec MAP )