Capitulation, des milices du Polisario abandonnent leurs armes en masse

Une centaine de combattants du Front Polisario ont déposé il y a quelques jours leurs armes et uniformes dans le camp de Rabouni, siège du mouvement séparatiste. Ces combattants ont annoncé qu’ils ne faisaient plus partie de « l’armée saharienne », marquant ainsi un tournant majeur dans la dynamique interne du Polisario, qui tout d’un coup devient confus.

Ce mouvement de désertion est le reflet d’un mécontentement croissant au sein des milices, qui dénoncent depuis plusieurs mois la corruption et la mauvaise gestion de leur chef, Brahim Ghali. Les tensions internes se sont intensifiées, exacerbées par les échecs militaires et les conditions de vie précaires dans les camps.

La nouvelle de cette désertion massive a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, suscitant des réactions variées. Certains Sahraouis ont qualifié cet événement de « coup d’État », tandis que d’autres ont appelé au dialogue et à une réforme interne. La direction du Polisario se trouve de plus en plus isolée et contestée. Deux anciens dirigeants du Front, Bachir Mustapha Sayed et Oubi Bachir, ont récemment réclamé la tenue d’une conférence pour évaluer les huit années de leadership de Ghali, qui sont minées par la corruption et de plusieurs actes non conformes aux droits humains contre les populations de Tindouf.

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Cette vague de défections est également une conséquence directe de la défaite militaire subie par le Polisario en novembre 2020, lorsque l’armée marocaine a mis fin au blocus du poste frontière d’El Guerguerate. Depuis cet échec, les milices de la première région militaire, située près de la frontière, ont fui vers le territoire algérien, cherchant refuge et réorganisation.

Les observateurs internationaux notent que cette situation pourrait marquer un tournant décisif dans le conflit du Sahara marocain. La perte de soutien au sein des milices affaiblit considérablement la position du Polisario, rendant plus difficile la poursuite de la rébellion. Ainsi, la pression internationale pour une résolution pacifique du conflit s’intensifie, avec des appels renouvelés à des négociations sous l’égide des Nations Unies.

En parallèle, le Maroc continue de renforcer sa position diplomatique, obtenant le soutien de plusieurs pays pour son plan d’autonomie du Sahara marocain. Cette stratégie vise à offrir une solution politique durable tout en maintenant la souveraineté marocaine sur le territoire.

La situation reste toutefois complexe et volatile. Les camps de réfugiés sahraouis en Algérie sont confrontés à des défis humanitaires croissants, exacerbés par la pandémie de COVID-19 et les conditions climatiques difficiles. Les appels à l’aide internationale se multiplient, mais les réponses tardent à se concrétiser.

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