Casablanca : 25 000 emplois et 1,5 milliard DH pour l’offshoring

A Casablanca, un projet d’envergure se dessine, portant la promesse d’une transformation économique et sociale majeure. Le quartier de Sidi Othmane s’apprête à accueillir un pôle d’offshoring sur le site d’El Hantate, un chantier qui ambitionne de réduire les disparités urbaines tout en stimulant la création d’emplois et l’investissement.

Annoncé en début de semaine par la maire de Casablanca, Nabila Rmili, lors d’une session ordinaire du conseil municipal, ce projet phare s’inscrit dans la stratégie de développement de la métropole. Il a été comparé à des références telles que Casa Nearshore à Aïn Chock et Casablanca Finance City (CFC), gages d’une ambition similaire en termes d’ampleur et d’impact.

Selon Houcine Nasrollah, vice-président du conseil municipal en charge de l’urbanisme, la première phase du projet couvrira une superficie de 6,5 hectares sur le site d’El Hantate, aujourd’hui marqué par l’abandon et la désaffectation de plusieurs commerces. Stratégiquement situé, ce site a été identifié comme un levier de développement capable de catalyser la transformation du quartier et d’attirer des investisseurs.

Le plan d’aménagement prévoit une montée en charge progressive, avec un projet global qui s’étendra sur plus de 100 hectares. La première phase inclura non seulement l’installation des infrastructures nécessaires à l’offshoring, mais aussi la réhabilitation des abattoirs existants et la création d’espaces sportifs, dans une logique de développement urbain harmonieux.

Derrière ce projet, c’est la filiale de la CDG, Ewane, qui porte le développement de ce pôle d’offshoring. L’entreprise bénéficiera d’un bail initial de 12 ans pour l’exploitation du site, avec un engagement d’acquisition par étapes, conditionné à la progression des travaux et des investissements.

Les ambitions sont colossales : ce pôle est conçu pour générer à terme près de 25 000 emplois, attirant ainsi une main-d’œuvre qualifiée et stimulant l’insertion professionnelle locale. Avec un investissement estimé à 1,5 milliard de dirhams, les retombées économiques promettent d’être substantielles, notamment en matière de recettes fiscales pour la municipalité, qui pourraient atteindre 20 millions de dirhams annuels.

Un enjeu d’aménagement et d’équilibre urbain

Au-delà de son impact économique, ce projet s’inscrit dans une vision plus large de rééquilibrage du développement urbain à Casablanca. L’une des mesures phares de cette initiative réside dans la possibilité de construire des immeubles de grande hauteur, jusqu’à sept étages, favorisant ainsi une densification maitrisée et une meilleure optimisation des espaces.

Cette requalification urbaine de Sidi Othmane s’inscrit dans une dynamique de correction des inégalités infrastructurelles entre les différents quartiers de Casablanca, une métropole souvent critiquée pour sa croissance à deux vitesses. Ce pôle d’offshoring pourrait donc constituer un modèle de développement inclusif et durable.
Les premiers coups de pioche sont imminents et les attentes sont à la hauteur des ambitions affichées. Si le projet tient ses promesses, il pourrait bien redéfinir les équilibres économiques et urbanistiques de la plus grande ville du Royaume, confirmant ainsi son statut de locomotive du développement national.

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