Casablanca : Lancement de la charte Pan-Africaine pour la réduction des risques en santé
La charte Pan-Africaine pour la réduction des risques en santé a été lancée, jeudi à Casablanca, à l’occasion d’une conférence internationale organisée par l »African Global Health » (AGH), une organisation embrassant des objectifs de promotion de la santé en Afrique.
Cette initiative intervient en droite ligne avec le grand succès de la première conférence africaine sur la réduction des risques en Santé, tenue à Marrakech, les 16, 17 et 18 novembre 2022, Sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI avec la participation de plus de 800 personnalités représentant 60 pays.
Dans une déclaration à M24, la chaîne d’information en continu de la MAP, Dr Lamia Kandil, présidente de l’AGH au bureau logistique local a souligné que cette initiative vise à jeter les jalons d’une politique continentale commune se rapportant aux domaines de la santé et de la protection sociale dans le continent africain.
Ce congrès international d’envergure, marqué par la participation de délégation de chercheurs, scientifiques et spécialistes africains de renom, constitue une occasion idoine pour la formation d’un bureau logistique africain auprès de l’organisation, composé de près de 10 experts africains représentant le Zimbabwe, l’Afrique du Sud, la Zambie, le Rwanda, le Kenya, le Soudan, l’Egypte, le Sénégal, ainsi que le Maroc.
Le bureau continental se charge d’oeuvrer de concert avec les pays africains pour dévoiler les contours définitifs de la Charte africaine historique au titre de l’année 2023, en tant que cadre de travail au service de la population africain et moyen de réduire les risques en santé.
A cet égard, Dr Kandil a relevé que les experts africains ont soumis une lettre ouverte à l’Union africaine pour contribuer au soutien de la charte africaine, signée par des experts et pays africains, le but étant de parvenir à une véritable souveraineté de politique de santé dans le continent à travers la cohésion, l’action commune et le partage des expertises et des expériences réussies.
Parmi les leçons tirées de la pandémie du covid-19 figure la prise de conscience de la nécessité de procéder à une réflexion commune pour permettre à l’Afrique de parvenir à des solutions propres aux problèmes de santé, a-t-elle ajouté, mettant l’accent sur l’importance de la solidarité et de l’entraide avant tout dans la mesure où les infrastructures ne peuvent à elles seules concrétiser l’objectif de la santé pour tous.
Dans une déclaration similaire, Dr Rania Mamdouh, professeur à la faculté de Médecine du Caire (Egypte) a souligné que l’idée de diffuser la culture de la réduction des risques en santé en Afrique, est une idée novatrice initiée par le Maroc qui englobe tous les programmes visant la réduction des risques en santé.
Ce congrès est le 2ème du genre après la Conférence de Marrakech dont la déclaration comprend 14 recommandations, a ajouté Dr Mamdouh, membre du conseil d’administration de l’AGH, appelant à la fédération des efforts de l’ensemble des pays africains pour parvenir à des solutions communes aux problèmes de santé dans le continent et oeuvrer à promouvoir les programmes à même de réduire les effets des maladies telles le diabète, l’obésité et d’autres phénomènes comme le tabagisme, l’alcoolisme et toutes formes d’addiction pour prévenir les cancers.
Cette conférence a été marquée par nombre d’interventions portant sur les recommandations de la Déclaration de Marrakech ayant sanctionné les travaux de la première Conférence africaine sur la réduction des risques en santé et la charte continentale sur la réduction des risques en santé, ainsi que le plan d’action d’AGH au titre de l’année 2023.
Cette Conférence internationale de grande envergure a réuni encore une fois un panel de grands chercheurs, de scientifiques et de spécialistes africains, tous unis pour mettre sur les rails une charte africaine historique. Celle-ci marque, en effet, la naissance effective d’une structure Pan-Africaine de travail et de suivi pour servir les populations du continent et prévenir tous les dangers qui nous guettent.
Avec la conférence Pan-Africaine de Casablanca, c’est un nouveau jalon qui vient soutenir les piliers de la coopération africaine en termes de santé publique. Dans ce sens, l’esprit d’AGH est fédérateur. L’âme est africaine. L’initiation est marocaine dans un lead fédérateur d’expertises soutenues par les politiques.
L’expert et le politique (dans ses multiples fonctions) s’engagent dans une même carte de santé qui permet une avancée rapide et des résultats positifs conséquents à l’image de la gestion de la crise du COVID-19, qui a placé le Maroc comme un exemple efficient de gestion, de prévention et de réduction des risques.
En effet, la pandémie a dressé les priorités de la planète en changeant les paradigmes et en donnant la main à l’Afrique, à travers un Maroc pragmatique faisant preuve de remarquables avancées avec des actions engagées sur tous les fronts grâce à la politique clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
La gestion de la pandémie a permis de se démarquer mais pas seulement. Aujourd’hui, au vu de la gestion de la crise du COVID, la réduction des risques autrefois a investi les champs de travail conceptuels sur les futures politiques de santé publique qui s’érigent sur des valeurs humaines.
Ces valeurs humaines transmutent le concept du patient-malade au patient-citoyen. La responsabilité, l’engagement, la solidarité, l’implication du patient changent la conception des systèmes de santé et des politiques qui en découlent transformant la vision de maladie en une vision citoyenne à travers la réduction des risques.
L’AGH est une organisation embrassant des objectifs de promotion de la santé en Afrique suivant des directions multipartites, incluant des dimensions de santé responsable et solidaire sous l’étendard de la santé pour tous et par tous. L’association est de ce fait partenaire de l’État marocain en vue de partenariats experts-politiques de tous les pays africains afin de faire adhérer politiques et experts au concept du citoyen – patient et engager des politiques de santé publiques communes Afro-africaines .
Dans ce sens, les directions de travail sont intégratives et multiples avec un partenariat public-privé, créant une coopération entre les ministères de santé africains à travers les experts influents de leurs pays respectifs, mais impliquant directement les ministères des affaires étrangères et autres acteurs dans un cadre symbiotique fédérateur dont le point de départ a été la grande conférence de Marrakech qui a installée AGH au cœur de l’avenir de la santé en Afrique.
Avec MAP