CDH: L’examen périodique coïncide avec une détérioration du droit à l’expression et la répression de l’opposition en Algérie
L’examen périodique universel de l’Algérie, qui se tient aux Nations Unies dans le cadre de la 52ème session du Conseil des droits de l’homme à Genève, coïncide avec une détérioration de la liberté d’expression et la répression de l’opposition pacifique dans le pays, ont indiqué les organisations non-gouvernementales “Article 19” et “Shoaa”.
Dans leur intervention, à l’occasion du quatrième cycle de l’Examen périodique universel (EPU) de l’Algérie, les deux organisations, basées à Londres, ont estimé que la présentation par des pays représentant plusieurs régions du monde de 32 recommandations relatives au droit à la liberté d’expression, la sécurité des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme, l’accès à l’information et à la justice est “un témoignage puissant des défis cruciaux en termes de liberté d’expression et d’espace civique dans le pays”.
Commentant les allégations algériennes selon lesquelles 14 recommandations qu’elle a acceptées ont déjà été mises en œuvre, les deux organisations ont exprimé leurs “sérieux doutes” concernant la protection de la liberté d’expression aux normes internationales relatives aux droits de l’Homme, “compte tenu des violations généralisées de ce droit dans le pays”.
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“Les arrestations de défenseurs des droits de l’homme se poursuivent à ce jour, comme Zaki Hannache, qui est actuellement en exil en Tunisie et qui risque d’être expulsé vers l’Algérie. Quatorze journalistes font actuellement l’objet de procédures judiciaires liées à leur travail, dont quatre sont détenus. Les autorités ont également fermé des médias, tels que les journaux Liberté et Al-Watan”, souligne un communiqué des deux ONGs.
“Article 19” et “Shoaa” ont exprimé leur déception face à la position du gouvernement algérien sur des recommandations spécifiques visant à abroger les dispositions légales répressives, notamment l’article 87 bis qui élargit la définition du terrorisme et restreint la liberté d’expression.
Pour conclure, les ONG ont appelé le gouvernement algérien à libérer tous les prisonniers d’opinion et à abandonner toutes les charges retenues contre eux.
Avec MAP