Le Centre d’écoute de l’association Ennakhil à Marrakech a reçu depuis sa création plus de 15.900 cas de violence à l’égard des femmes
Le Centre d’écoute de l’association Ennakhil a reçu depuis sa création en 1999, plus de 15.900 cas de violence à l’égard des femmes, dont 14.300 cas étaient accueillis directement, ont indiqué vendredi, à Marrakech, les responsables de cette association lors d’une rencontre de coordination sous le thème « ensemble pour lutter contre la violence à l’égard des femmes et des filles« .
« Les statistiques du centre d’écoute de l’association Ennakhil démontrent que 75% des bénéficiaires sont des femmes mariées, plus de 25% d’entre elles subissent une violence physique et 31% sont victimes de harcèlement psychique« , ont-ils ajouté lors de cette rencontre s’inscrivant dans le cadre du projet « la contribution à la lutte contre la violence à l’égard des femmes dans la région Marrakech-Tensift-Al Haouz« .
L’association Ennakhil fait également savoir que les bénéficiaires de ce centre d’écoute s’adressant à l’association souffrent de différents problèmes découlant principalement de l’influence patriarcale articulée à une vulnérabilité des tissus sociaux auxquels les acteurs appartiennent.
Concernant l’appartenance sociale des victimes, l’association indique que toutes les classes socioéconomiques sont touchées par la violence de genre mais le phénomène est propagé surtout entre les étudiantes. Pendant la période de référence, le centre d’écoute Ennakhil a accueilli 6.471 femmes, dont 2.908 cas ont été orientés, 108 femmes ont bénéficié de la médiation familiale, 312 femmes ont bénéficié de la consultation juridique et 127 cas ont été accompagnés.
Les responsables du centre assurent que les résultats du centre d’écoute de l’association Ennakhil peuvent constituer une base pour l’élaboration de nouveaux programmes de lutte contre la violence de genre. Cette rencontre a constitué une occasion pour présenter le bilan des services des cellules de prise en charge des femmes victimes de violence dans le tribunal de première instance de Marrakech, la Cour d’appel de Marrakech, de la préfecture de police de Marrakech et de l’hôpital Ibn Zohr de Marrakech.
Le projet de « la contribution à la lutte contre la violence à l’égard des femmes dans la région Marrakech-Tensift-Al Haouz » a été réalisé dans le cadre d’un partenariat avec le ministère de la famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social, l’Agence de développement social (ADS), avec le financement de l’Union européenne (UE) dans le cadre de son appui au Plan gouvernemental pour l’égalité « Icram« .