C’est la loi qui définit les cas d’usage des armes de service mis à la disposition des éléments de la police
C’est la loi qui définit les cas d’usage des armes de service mis à la disposition des éléments de la police, dans le cadre de la légitime défense du citoyen et de ses biens ou du policier lui-même, a affirmé dimanche la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
Cet usage doit réunir des conditions légales notamment l’imminence de l’attaque et la proportionnalité de la défense à l’attaque, précise la DGSN dans un communiqué, notant que l’appréciation de ces conditions est soumise au pouvoir discrétionnaire de la justice. Cette réaction de la DGSN intervient pour éclairer l’opinion publique et éviter tout effet négatif sur le sentiment de la sécurité suite au visionnage par ses services de vidéos postés sur les réseaux sociaux, associés à des commentaires prétendant qu’ils documentent des interventions sécuritaires récentes dans lesquelles l’arme de service aurait été utilisée par les éléments de police.
Elle fait aussi suite à des informations de presse selon lesquelles la DGSN aurait donné ses instructions aux éléments de la police pour utiliser leur arme de service lors des interventions sur le terrain visant à lutter contre la criminalité.
La DGSN affirme que la majorité de ces vidéos se rapportent soit à des interventions policières anciennes ou à des interventions où l’arme de service n’avait absolument pas été utilisée, explique le communiqué, appelant à la prudence vis-à-vis de ces vidéos du fait de leur rapport intime au sentiment de sécurité.
La DGSN souligne, par ailleurs, qu’elle tient toujours à améliorer les compétences des éléments de la police en matière des techniques de tir et leur dispense des entrainements de base et spécialisés intensifs afin de garantir une bonne utilisation des armes de service quand la nécessité l’impose, loin de tout abus qui implique une responsabilité disciplinaire et pénale pour son auteur. Tout en réaffirmant que son premier souci est d’assurer la sécurité du citoyen et de ses biens, la DGSN insiste qu’elle tient à ce que les interventions de ses éléments dans le cadre de la lutte contre le crime soient en phase avec la loi et préservent les droits et libertés des citoyens.