Le chantage du PJD à Sidi Kacem contre l’UC suscite la colère de Sajid
C’est un branle-bas de combat au sein de l’état-major de l’Union constitutionnelle (UC). C’est aussi l’onde de choc – encore une – dans l’opinion publique et l’échiquier politique national.
L’affaire de chantage du PJD mené contre un député de l’UC, Abderrahmane Harfi, membre de la Chambre des représentants, élu de Sidi Kacem, et de la Région, qui , pour avoir sollicité en conformité avec la loi une autorisation pour lancer un projet commercial , pour avoir si patiemment et longtemps attendu cette autorisation pour uns station d’essence ,s’est vu finalement – à la stupéfaction de tous – proposer de rallier le PJD et de se présenter sous ses couleurs aux prochaines élections législatives ! Autant dire que le PJD lui a proposé ou l’a obligé à rallier ses rangs en contrepartie de ladite autorisation transformée en moyen de chantage ahurissant ! Donc de quitter son parti d’origine dans lequel il a évolué jusque-là pour transhumer vers le parti islamique. Ce qu’il a fait avec l’outrance et la mauvaise qui caractérise les traîtres. Les responsables locaux du PJD de Sidi Kacem, reconvertis en » missi dominici » de leur secrétaire général n’ont pas cessé d’exercer des pressions sur Abderrahmane Harfi et sur son fils , Farid Harfi, jusque-là membre du Bureau politique , élu de l’UC afin qu’ils rallient le PJD ! Les instructions sont venues directement du secrétaire général du parti islamique, Abdelilah Benkirane comme aussi de son ministre de l’Energie et des mines, acteur majeur dans cette opération de » haymana » et de mainmise qui a fini d’accorder en monnaie d’échange , la controversée autorisation de station d’essence, Nous avons contacté Mohamed Sajid, président de l’Union constitutionnelle qui ne cache pas sa colère et ne mâche pas ses mots non plus : » C’est un scandale, déclare-t-il , voilà un chef de gouvernement qui s’approprie les moyens de l’Etat et de l’Administration et viole tout simplement la règle de l’impartialité pour imposer son jeu , en violation des principes de l’éthique et de la morale publique »! Et de poursuivre dans la même verve : » notre député a subi toutes les pressions des émissaires du PJD, du chef de gouvernement qui, au mépris du devoir de réserve que son titre lui impose, leur a ordonné de faire chanter et de dévoyer notre représentant et notre coordinateur dans la région. Nous dénonçons ces pratiques de récupération et de violation des bases démocratiques et de l’éthique « !
A la question de savoir quelle serait la suite de cette affaire qui illustre désormais la volonté du PJD d’instaurer sa mainmise explicite sur les rouages de l’Administration, Mohamed Sajid souligne que » son parti n’en restera pas là, une campagne de dénonciation est lancée avec la volonté de dénoncer le comportement d’un chef de parti qui est aussi chef de gouvernement et de l’Administration , mais qui n’a jamais su ou voulu respecter la distinction entre l’une et l’autre règle. Monsieur Benkirane n’a jamais non plus respecté sa fonction de chef de gouvernement et se comporte comme un chef de parti, oubliant et escamotant les intérêts de la nation au profit de ceux de sa formation « !
Abdelilah Benkirane n’est-il pas aussi celui qui devrait veiller au bon déroulement des élections en sa qualité de chef du gouvernement, en principe neutre ? La déclaration du leader de l’UC est confortée par la publication du communiqué samedi après-midi qui dénonce les menaces guettant le processus électoral par des méthodes autocratiques et subversives !