Charte d’investissement : Mohcine Jazouli fait le bilan d’étape
Le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, a mis en avant le rôle de la nouvelle charte d’investissements en marge de la séance aux questions orales à Chambre des conseillers, tenue ce mercredi. Il a, en outre, fait le bilan d’étape de nouvelle Charte d’investissement.
Au Parlement, Mohcine Jazouli a fait un bilan d’étape de l’implémentation de la nouvelle Charte de l’investissement, 5 mois après sa publication. Il a décrit des avancées sur tous les fronts, notamment l’entrée en vigueur de deux dispositifs de soutien, la réduction de 45% des documents demandés aux investisseurs et l’unification de la gouvernance de l’investissement, et notamment celle des CRI, autour du chef du gouvernement.
Toutes ces avancées ont permis d’ores et déjà de stimuler l’investissement national et international au Maroc. Ce qui devrait être confirmé lors de la prochaine commission nationale de l’investissement qui se tiendra dans les prochains jours.
Le chemin est encore long. Mais les chantiers sont ouverts et le gouvernement ne ménage aucun effort pour améliorer toujours plus le climat des affaires et faciliter l’acte d’investir. La charte de l’investissement en faveur du renforcement de la compétitivité de l’industrie marocaine.
Il a, par la même occasion, rappelé les trois volets importants de la Charte, à savoir celui de la gouvernance, qui va permettre aux territoires de jouer un rôle important et de se rapprocher du tissu industriel local, celui lié au climat des affaires et celui relatif aux primes et incitations à l’investissement.
L’innovation va permettre de résoudre plusieurs problématiques rencontrées aujourd’hui, notamment dans le pilotage des process industriels, dans la qualité de produits offerte aux clients et le pilotage de l’énergie en termes d’efficacité énergétique.
L’adoption du décret 2.23.310 portant application de la loi 47.18 portant réforme des centres régionaux d’Investissement et création des commissions régionales unifiées d’investissement, qui place les CRI sous la tutelle du Chef du gouvernement.
Cette décision intervient dans le sillage des Hautes Instructions de SM le Roi qui, dans son discours au Parlement à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la 11ème législature, a appelé les CRI à « superviser l’intégralité du processus d’investissement et à en accroitre l’efficience ».
Selon la Loi de finances 2022, l’investissement public s’élève à 245 milliards de dirhams, soit une augmentation de 12,5% par rapport à l’année 2021 et 25,3% par rapport à l’année 2020. Cette enveloppe représente 65% du total de l’investissement national, contre seulement 35% pour le secteur privé. La nouvelle Charte, qui s’inspire fortement du Nouveau modèle de développement (NMD), vise à inverser cette tendance, une situation qui avait été mise en lumière par Jazouli.
De son côté, la CGEM avait publié, en octobre dernier, son livre blanc afin d’apporter les mesures que la majorité des membres de la Confédération jugent primordiales pour l’implémentation du NMD et pour un « Maroc compétitif, social, inclusif et solidaire ». Comparé à d’autres pays d’Afrique, le Maroc affiche un taux d’investissement élevé, en principe suffisant pour espérer un rattrapage économique. «L’effort d’investissement en valeur a atteint en moyenne 32,2% du PIB entre 2000 et 2019, contre 25,6% en moyenne mondiale et, 29% pour les pays à revenu intermédiaire inférieur », avait souligné Abdellatif Jouahri, le wali de Bank Al-Maghrib (BAM), devant la Commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants. Mais malgré ces efforts, le Maroc n’a pas encore pu réaliser le rattrapage économique tant espéré. Ce constat est principalement dû, d’après Bank Al-Maghrib, au faible rendement de l’investissement qui se traduit par un faible taux de créations d’emplois.
La Commission nationale de l’investissement verra ses attributions s’intensifier, et elle conclura les conventions et les primes au niveau régional. Un plan d’action pluriannuel pour améliorer le climat. Des affaires seront également mises en place et 7 grands chantiers identifiés pour améliorer la logistique, l’accès aux énergies vertes, les services de R&D, le financement et la simplification des procédures administratives. Enfin, les Marocains du monde auront aussi accès à un desk MDM pour faciliter leurs investissements.
La nouvelle Charte de l’investissement est en vigueur et les décrets d’application seront promulgués selon un calendrier précis. Offrant ainsi un mécanisme complet pour soutenir les petites et moyennes entreprises. Les primes seront attribuées aux investisseurs respectant certaines conditions, dont le nombre d’emplois créés, et les conventions et primes seront conclues au niveau régional.