La charte électorale de l’UC, un arsenal de visions économiques, sociales et de gouvernance pour sortir du cadre strict des équilibres macro-économiques

 

 La « Charte électorale » adoptée par le Parti de l’Union constitutionnelle (UC), pour les Législatives du 7 octobre, propose un arsenal de visions économiques, sociales et de gouvernance dans le but de dépasser le cadre strict des équilibres macro-économiques selon une approche sociale et sociétale et une bonne gouvernance rationnelle et efficace.

Présenté lors d’une rencontre organisée récemment à Casablanca par le parti, le programme électoral de l’UC s’articule autour de quatre axes à savoir une vision économique à caractère libéral, une approche sociale et sociétale, une gouvernance publique et une gouvernance territoriale.

La vision économique de la charte ambitionne, dans le cadre d’une logique libérale, de rationaliser les dépenses de l’État à travers une meilleure orientation des interventions en vue de dépasser le cadre strict des équilibres macro-économiques, prospecter de nouvelles alternatives pour une meilleure efficacité des dépenses, impulser une dynamique de croissance pour promouvoir la création d’emploi ainsi que de créer un cadre fiscal propice pour l’investissement, la compétitivité et la consommation.

Elle préconise également le renforcement du financement des petites et moyennes entreprises et l’adoption d’une réforme fiscale progressive à travers des mesures attractives, comme la réduction de la TVA sur les biens d’investissement, la réduction de l’IS, ou même sa suppression pour les deux premières années de la création d’une entreprise. L’innovation et la création sera aussi encouragée par l’incitation fiscale à chaque dépôt de brevet.

Cette vision propose par ailleurs une réforme de la formation professionnelle à travers la mise en place d’un régime indirect de collecte de la taxe professionnelle (TP) devant permettre aux entreprises une nouvelle répartition de celle-ci directement auprès des instances à utilité publique ou des instituts de formation (écoles, universités …) et une intégration « rapide » des expériences professionnelles dans les parcours académiques à travers des périodes de stage et des programmes d’apprentissage grâce aux mesures incitatives au profit des entreprises et des demandeurs d’emploi.

L’innovation et la création sera aussi encouragée par l’incitation fiscale à chaque dépôt de brevet au cotés de mesures visant le renforcement du pouvoir d’achat des citoyens avec la réduction de la TVA sur les produits de base et les produits de consommation ainsi que le soutien du secteur agricole à travers l’élaboration d’un plan intégré et équilibré tenant en compte les contraintes climatiques au Maroc.

S’agissant de la vision social et sociétal, la charte souligne la nécessité pour l’État de se concentrer sur l’action sociale et faire preuve de plus d’innovation pour rendre cette action plus efficace et pour mieux protéger les catégories les plus vulnérables, notamment les jeunes, supprimer les charges pour les jeunes recrutés de moins de 25 ans, et créer des contrats ANAPEC sans charge pour la même période.

Cette vision appelle à « garantir la sécurité et la stabilité » en faisant face aux crimes, aux agressions à l’arme blanche et à la violence motivée par des prétextes idéologiques et politiques, promouvoir le secteur de la santé, mettre en place une couverture médicale effective selon les standards internationaux, lutter contre l’exclusion sociale, et consacrer le principe de l’enseignement pour tous tout en plaçant les jeunes au cœur du développement national.

Selon cette charte de l’UC, la gouvernance publique se passe par la digitalisation complète et totale des services publics, la lutte contre la corruption, le recentrage de l’État sur ses compétences essentielles et la mise en place de mécanismes de concertation avec les acteurs de la société civile et les mouvements citoyens.

L’UC préconise également de faire converger les politiques publiques nationales et locales, et agir sur les citoyens pour les inscrire et les impliquer dans l’activité de la cité.

La rubrique consacrée à la gouvernance territoriale dans cette charte propose de reconsidérer le système du pouvoir centralisé tant au niveau législatif, à travers le renforcement de la décentralisation et de la déconcentration dans les plans de développement, qu’au niveau politique, à travers l’implication des citoyens dans la prise de décision publique.

Elle propose en outre la création d’instances nationales citoyennes en tant que mesure prioritaire dédiée à la concertation afin de pouvoir apporter des réponses efficaces aux revendications des citoyens et le transfert de certaines compétences de l’État au profit des instances locales et régionales notamment dans les domaines de la santé, de l’enseignement, et de la justice ainsi que la mise en place de mécanismes d’évaluation et de suivi des politiques publiques en se basant sur l’impact desdites politiques sur les populations locales dans les différentes régions du Royaume.

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