La Chine va resserrer son étau sur les crypto-monnaies

La Chine envisage de renforcer son contrôle des crypto-monnaies comme le bitcoin et de porter un coup très dur aux transactions réalisées dans le pays, selon un média d’Etat.
Dans le collimateur des autorités: les sites internet chinois spécialisés dans les échanges en crypto-monnaies, les transactions directes de particulier à particulier, et les entreprises locales utilisant des plateformes à l’étranger, a indiqué mardi le journal Securities Times sur son site internet.
Le quotidien cite une source anonyme proche des régulateurs chinois chargés des risques financiers sur internet.
En septembre dernier, les plateformes d’échanges chinoises ont déjà dû cesser leurs opérations et les levées de fonds en nouvelles crypto-monnaies (ICO) ont aussi été interdites dans le pays.
Mais d’autres canaux pour échanger des crypto-monnaies ont essaimé en Chine, notamment via des groupes de discussion constitués sur les omniprésents réseaux sociaux chinois (WeChat, QQ) ou russe (Telegram).
Les autorités envisagent ces prochains mois une surveillance accrue de ces plateformes. Ces dernières permettent jusqu’à présent de volumineux échanges de particulier à particulier.
Les cours internationaux du bitcoin et d’autres crypto-monnaies ont plongé ces derniers jours. En cause: les craintes d’un tour de vis en Asie et d’une potentielle « bulle » alimentée par l’envolée de la valeur des monnaies virtuelles en 2017.
Mercredi, le cours du bitcoin sur certaines plateformes d’échanges a chuté de plus de 20%, tombant sous la barre des 10.000 dollars atteinte en novembre. Elle avait frôlé en décembre les 20.000 dollars après avoir commencé 2017 autour de 1.000 dollars.
Les crypto-monnaies sont des monnaies virtuelles générées par un logiciel de cryptage. En vigueur depuis 2009, le bitcoin est la plus connue. Contrairement aux devises physiques comme l’euro ou le dollar, elles ne sont régies par aucune banque centrale ni aucun gouvernement.
AFP