Le cinéma marocain débarque à Abidjan
La troisième édition de la « Semaine du cinéma marocain » s’est ouverte, mercredi à Abidjan pour se poursuivre jusqu’à lundi prochain, proposant, entre-temps, la projection de plus d’une douzaine de courts et longs métrages marocains.
Cet événement culturel est co-organisé par le Centre cinématographique marocain (CCM) et l’Office national du cinéma de Côte d’Ivoire (ONAC-CI), avec le soutien de l’Ambassade du Maroc en Côte d’Ivoire.
Annonçant la couleur de cette Semaine cinématographique, l’Ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani a souligné que cet événement qui, en plus d’être éminemment culturel, a le mérite de mettre en valeur la qualité des relations entre le Maroc et la Côte d’Ivoire, des liens dont la densité va croissant et dans lesquels la culture constitue un pan fondamental.
Aussi et bien au-delà des projections de films, ce genre d’événements se veut un lieu de rencontre et une tribune permettant aux cinéastes marocains et ivoiriens de jeter des passerelles de communication en vue d’échanger les vues et, éventuellement, de penser des coproductions, chose qui donnera toute sa mesure à la profondeur des flux culturels maroco-ivoiriens, a ajouté M. Kettani lors de la cérémonie d’ouverture.
Et pas que les cinéastes. Autant dire que de telles rencontres permettent aux deux peuples, marocain et ivoirien, de se retrouver dans l’entente, la cohésion et la convivialité, a-t-il enchainé.
L’ambassadeur a, par ailleurs, fait observer que l’année 2017 est particulièrement importante dans les relations culturelles maroco-ivoiriennes, au regard de la série d’événements qui ont ou vont avoir lieu à Abidjan. Il a cité en exemples la « Semaine du cinéma marocain » et la 3ème édition du « Made In Morocco », prévu en novembre.
Tous ces échanges sont d’autant plus importants qu’ils permettent de développer, des deux côtés, ce « soft power » de plus en plus conquérant qu’est la culture, a-t-il ajouté.
« La Culture, c’est également un investissement et un +soft power+ qu’il faut développer en mettant à profit les potentialités qu’offrent les deux pays dans les différents registres culturels : humour, théâtre, cinéma, littérature… », a estimé M. Kettani.
Le diplomate marocain a, enfin, affirmé que l’Ambassade du Maroc reste disposée à accompagner le foisonnement culturel entre les deux pays et à apporter sa pierre au raffermissement des attaches que les deux pays ont de tout temps su entretenir.
Une perception que partage le directeur du CCM, Sarim Fassi Fihri qui a relevé qu’en plus de sa facette cinématographique, cet événement offre une occasion précieuse pour rapprocher davantage les deux peuples mais aussi les professionnels de part et d’autre.
« C’est important que les gens se retrouvent, se parlent et voient comment ils peuvent envisager l’avenir ensemble et convenir de certains collaborations », a-t-il dit.
Cette semaine, qui célèbre les liens maroco-africains, est une vitrine qui invite le public ivoirien à découvrir le cinéma marocain qui lui est servi à domicile, avec en bonus sept courts-métrages et six longs-métrages, a poursuivi M. Fassi Fihri.
Rappelant la solidité des relations historiques entre le Maroc et la Côte d’Ivoire, le directeur du CCM a affirmé que la culture n’en a jamais été en reste. Elle s’est, toujours, posée en corolaire des volets politique et économique de l’amitié Maroc-Côte d’Ivoire.
Emboitant le pas à la partie marocaine, le directeur général de l’Office national du cinéma de Côte d’Ivoire (ONAC-CI), François Yao a déclaré à la MAP que cette semaine se veut une autre déclinaison des relations exemplaires entre les deux pays.
Si le Maroc est fort présent économiquement en Côte d’Ivoire, là c’est au tour de la culture pour réaffirmer, encore une fois et si besoin en est, la solidité des liens unissant les deux Chefs d’Etat et les deux peuples, a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le responsable ivoirien s’est réjoui de la collaboration avec le CCM qu’il considère comme « l’une des structures les mieux organisées » sur l’échiquier africain.
« La coopération avec le CCM est hautement bénéfique pour nous. Nous tenons à tirer profit de l’expérience cinématographique marocaine qui est venue jusqu’à chez nous », a-t-il ajouté.
Le programme de cet événement prévoit la projection des longs-métrages : « A mile in my shoes » de Saïd Khallaf, « De Fadma » de Ahmed El Maanouni, « La isla de Perejil » de Ahmed Boulane, « La mosquée » de Daoud Aoulad-Syad, « Larmes de Satan » de Hicham El Jebbari, et « Petits bonheurs » de Mohamed Chrif Tribak.
Quant aux courts-métrages, seront projetés « Amal » de de Aïda Senna, « Tikitat A’soulima » de Ayoub Layoussifi, « Clown » de Hicham El Ouali, « Aya va à la plage » de Maryam Touzani, « L’appel de Trung » de Hichame Regragui, « Mouchoirs blancs » de Farid Regragui, « Murmures de Venus » de Ghizlane Assif.
La « Semaine du cinéma marocain » intervient en application des dispositions de l’accord de coproduction et d’échanges cinématographiques liant le CCM et l’ONAC-CI.
La délégation marocaine présente à cet évènement est composée de plusieurs réalisateurs, de comédiens et de responsables du CCM.