Clôture à Marrakech du 1er Forum Africain de la sécurité routière
Les travaux du 1er Forum africain de la Sécurité routière, auquel ont pris part un parterre de ministres, de hauts responsables, de représentants d’institutions continentales et internationales, d’organismes gouvernementaux et de la société civile, ainsi que des experts et des acteurs concernés, venus de 70 pays, dont 45 du Continent africain, ont été clos, jeudi soir à Marrakech.
Placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce Forum continental, initié par le ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) et le Programme de Politiques de Transport en Afrique (SSATP), sous le thème « Sécurité routière en Afrique, facteur de développement durable« , a été marqué notamment par l’annonce de la création de l’Observatoire Africain de la Sécurité routière, dont la présidence a été confiée au Maroc.
Ce Forum de trois jours a été aussi marqué par l’organisation du premier Festival Africain de la sécurité routière, dont le Grand Prix a été décerné au film ougando-suèdois « Cycologic », alors que les films marocains « Cicatrices » et « Snapshot », produits par le CNPAC, dans le cadre de ses campagnes de sensibilisation et de prévention des accidents de la circulation, ont remporté respectivement le prix de la catégorie de « Communication » et celui des « Jeunes ».
Revenant sur la Déclaration de Marrakech ayant sanctionné les travaux de ce conclave continental, le secrétaire permanent du Comité national de prévention des accidents de la circulation, Benacer Boulaajoul a indiqué à la MAP que ladite Déclaration a mis l’accent sur la gestion et le management de la sécurité routière sur le plan institutionnel dans la mesure où les ministres ayant participé à ce forum ont insisté sur l’importance de placer la sécurité routière sur l’Agenda des gouvernements.
Cette Déclaration a également insisté sur l’importance de la création d’agences nationales de sécurité routière pour mieux répondre à cette question et sur le fait que ces agences soient les responsables de sa gestion au niveau national, alors que sur le plan législatif, il a été recommandé de moderniser et d’actualiser l’arsenal juridique concernant les différents aspects de la sécurité routière, a-t-il noté.
Et de poursuivre que l’accent a été aussi mis sur la nécessité de se doter de stratégies nationales de sécurité routière et de mobiliser les moyens aussi bien humains que matériels pour les mettre en oeuvre, ainsi que sur le volet management et institutionnel de la sécurité routière, les pays ayant été invités à s’ouvrir davantage sur la société civile pour en faire un véritable acteur et partenaire dans le déploiement des politiques publiques de sécurité routière.
Pour ce qui est de la sécurité routière en milieu urbain, a-t-il expliqué, les participants ont recommandé que la sécurité routière doit être prise en considération au niveau du management et de l’aménagement du territoire, outre les spécificités des différentes catégories des usagers de la route.
Intervenant lors de la clôture de ce conclave, le responsable de Programme au sein du SSATP, Ibou Diouf a, de son côté, souligné que « le succès de cet événement révèle l’engagement du Maroc sur beaucoup de fronts, en particulier celui de la sécurité routière ».
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Le Royaume est « à l’avant-garde de beaucoup de questions et le prend dans le cadre d’une approche de coopération régionale que nous ne pouvons que saluer », a-t-il affirmé.
S’exprimant au nom des ONGs, Awa Sarr, secrétaire générale de l’Alliance mondiale des ONGs pour la sécurité routière, a appelé les gouvernements à leur consacrer un financement durable ainsi que les bailleurs de fonds à habiliter toutes les parties prenantes de la sécurité routière à élaborer des politiques et des actions appropriées pour la sécurité routière.
Elle a, par la même occasion, fait part de l’engagement des ONGs à travailler en vue de la mise en oeuvre d’actions de sécurité routière à travers des partenariats à tous les niveaux pour la réalisation des cibles des objectifs du développement durable (ODD), à sensibiliser les décideurs et le grand public aux questions de la sécurité routière et à oeuvrer en vue de combler les écarts entre les niveaux national et local en la matière.
Ce Forum de trois jours, le premier du genre en Afrique, a été une plateforme d’échange des expertises et des bonnes pratiques dans ce domaine.
Cette rencontre visait à capitaliser sur les acquis des uns et des autres en la matière pour que les similitudes socio-économiques et culturelles entre pays africains soient des atouts et des facteurs clés de succès, à créer un cadre africain de réflexion sur la sécurité routière, à promouvoir la prise en charge de la sécurité routière en Afrique pour atteindre les objectifs de la décennie d’action 2011-2020 et à réunir les institutions et organismes gouvernementaux, les experts, les acteurs économiques, les entreprises publiques et privées, et les ONG du continent africain oeuvrant pour la sécurité routière.
Le management stratégique et institutionnel de la sécurité routière, le financement des programmes, le pilotage des stratégies, l’intégration de nouvelles technologies, le renforcement des capacités, l’intégration de la sécurité routière dans le management des entreprises, les études et recherches, ainsi que l’ouverture sur les composantes de la société civile, sont les principaux axes abordés lors de ce Forum.
Outre des débats scientifiques et techniques, le programme de cette première édition prévoyait également des rencontres et des échanges entre acteurs institutionnels, professionnels et composantes de la société civile.
Une grande exposition a été organisée, par la même occasion, pour servir de relais aux panels et pour permettre aux acteurs concernés des pays africains de se faire connaître et faire des rencontres « B to B » et « B to G » afin de nouer des relations à même de promouvoir leurs métiers dans le domaine de la sécurité routière.