Le CMC publie un nouveau numéro de la lettre « Maroc Conjoncture » sur l’état de l’économie marocaine fin 2016
Le Centre marocain de conjoncture (CMC) a annoncé la parution de sa dernière lettre mensuelle « Maroc Conjoncture » n° 286, un spécial portant sur l’état de l’économie marocaine fin 2016.
« Les dernières évolutions des marchés pétroliers sont marquées par la conclusion, fin novembre, par les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), d’un accord de réduction de leur production. En conséquence, les cours du pétrole ont atteint la dernière semaine de décembre leurs plus hauts niveaux de l’année », relève le CMC dans communiqué .
L’accord de l’OPEP, s’il est respecté, aidera à rééquilibrer le marché et à réduire la surabondance des stocks tout en favorisant une hausse des cours, souligne-t-on de même source, ajoutant que si la hausse actuelle des cours persiste, cela ne manquera pas de produire des effets globalement négatifs sur l’économie marocaine.
Pour ce qui est des phosphates et dérivés, la lettre fait observer qu’au cours des trois dernières années, les phosphates et leurs dérivés ont connu une conjoncture difficile, rappelant que l’année 2015 a été caractérisée par un léger redressement de ces produits, dont les prix connaissent des variations difficiles à anticiper surtout dans un contexte marqué par des incertitudes de nature à limiter les performances du secteur.
« Face à cette situation, le Maroc doit d’abord consolider les acquis pour mieux négocier l’avenir tout en valorisant ses ressources naturelles et en tenant compte des enjeux environnementaux qui s’imposent aujourd’hui à tous avec force », préconise le CMC.
S’agissant du système financier marocain, la même source fait valoir que depuis le déclenchement de la crise financière en 2008, tous les pays ont été amenés à réactualiser leur dispositif prudentiel à leur système financier dans le double but de prévenir ou de limiter les effets fâcheux d’une nouvelle crise systémique
S’inspirant des nouvelles bonnes pratiques internationales, les autorités monétaires marocaines ont mis en place tout un dispositif d’identification des risques financiers, note le centre, soulignant que « si les banques et les assurances sont robustes en cas de survenance de risques systémiques, les régimes de retraite affichent, quant à eux, des signes de vulnérabilité manifestes qui nécessitent des réponses appropriées au plus vite ».
Evoquant les taxes parafiscales, le CMC indique que près de 35% des ressources de l’Etat proviennent de la parafiscalité, estimant que « la question qui se pose aujourd’hui est de savoir si les redevances ont une assise juridique fiable et si leur rôle économique ne nuit pas au fonctionnement normal des activités économiques ».
Quant à la relance de la croissance, la lettre fait savoir que les analyses portant sur la croissance à moyen terme au Maroc font état d’un écart important par rapport à la trajectoire potentielle, ajoutant que l’explication de cet écart tient à la faiblesse de la productivité, à l’inefficience des programmes d’investissement malgré les efforts consentis en la matière et aux insuffisances des politiques de régulation tant au plan budgétaire que monétaire, financier ou fiscal.