Code de la famille : le Conseil de Choura, plus modéré que le PJD
Lors de sa vingt-deuxième session, tenue les 9 et 10 mars derniers, une réunion fut présidée par le secrétaire général du Conseil de Choura d’Al Adl wal Ihsane, Mohamed Abbadi. Abordant les questions nationales, le Conseil a pris connaissance de la proposition émanant des institutions de la Communauté concernant la modification du Code de la famille. En marge de cette session, la position du conseil semble plus modérée que celle du PJD.
Al Adl wal Ihsan a adopté une position mesurée afin de communiquer leur point de vue sur la réforme du Code de la famille, manifestant ainsi leur désir prononcé de préserver le pilier central de la société, à savoir la famille, et d’assurer les droits de chacun de ses membres.
Par ailleurs, le Conseil a exprimé sa volonté de privilégier une approche fédératrice et non clivante, qui rapproche plutôt qu’elle n’éloigne les différentes composantes de la société marocaine, tout en s’attachant à dénicher des solutions novatrices et authentiques pour les problèmes naissants.
La position adoptée par cette organisation islamiste est relativement modérée, sans recourir à la menace de manifestations pour imposer sa vision. En contraste, le PJD a opté pour une stratégie de confrontation directe avec toutes les parties ne partageant pas sa conception de la réforme du Code de la famille.
D’autre part, en durcissant le ton de son allocution, le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelillah Benkirane, interpellait l’auditoire, dimanche dernier, exprimant son opposition ferme aux nouvelles réformes suggérées dans le cadre des discussions actuelles sur la réforme du code de la famille, menaçant ainsi la stabilité sociale par une marche d’un million de personnes contre l’éventail des réformes, dans le but d’exercer une influence conséquente contre les modifications de la Moudawana.
Pour mémoire, les deux courants de l’Islam politique ont récemment uni leurs forces pour s’opposer à la réforme, mettant de côté leurs divergences politiques, à savoir le PJD et la Jamaa.
Lors d’une réunion qui s’est tenue le 26 janvier 2024 à Rabat, les deux mouvements ont invité les autres entités de la mouvance islamiste à rejoindre leur cause afin de promouvoir la vision de l’Islam politique sur la question familiale.