Le Comité ivoirien des Droits de l’Homme salue l’initiative du Maroc de régulariser les migrants en situation irrégulière
Le Comité ivoirien des Droits de l’Homme (CIDH) a salué, mercredi à Abidjan, la décision du Maroc de procéder à une nouvelle régularisation de migrants en situation irrégulière, dont des ressortissants subsahariens.
Cette mesure favorisera incontestablement l’intégration et l’épanouissement des migrants concernés et leurs familles au sein de la société marocaine, ajoute le CIDH dans un communiqué transmis à la MAP.
« Ce signal fort du Royaume du Maroc devrait servir d’exemple aux autres Etats africains qui continuent d’expulser d’autres Africains’’, souligne le CIDH, rappelant que cette initiative constitue la deuxième phase d’une opération déjà lancée par le Royaume en 2014.
Au sujet de l’expulsion par l’Algérie de quelque 1.400 migrants subsahariens, le CIDH s’indigne de la présence parmi les expulsés d’enfants, de femmes enceintes et de 37 personnes de nationalité ivoirienne, notant que des « témoignages font état également de plusieurs blessés parmi les expulsés ainsi que de trois morts ».
Dans la foulée, le CIDH a tenu à rappeler que l’Algérie a ratifié en 2011 la Convention Internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille du 18 décembre 1990 et que ce pays est membre de l’Union Africaine (UA) dont les objectifs principaux sont l’unité et la solidarité entre les pays et peuples africains, la promotion et la protection des droits de l’Homme et des peuples et le respect du caractère sacro-saint de la vie humaine.
Partant de ce constat, le CIDH condamne vigoureusement ces expulsions faites au mépris de la dignité humaine et contraires aux engagements pris par l’Algérie au niveau national et international, lit-on dans le document.
Le Comité Ivoirien des Droits de l’Homme a, en outre, lancé un appel pressant à l’UA et aux Nations unies afin qu’elles recommandent à l’Algérie de mettre fin immédiatement à ces agissements contraires aux valeurs africaines.
La situation des migrants en Afrique et dans le monde doit être traitée avec plus d’humanisme à travers l’application effective des textes internationaux les protégeant, conclut le CIDH.