Le Maroc réaffirme à l’ONU que le Sahara marocain est une question d’intégrité territoriale pour le Royaume
Le Maroc a réaffirmé à l’ONU que la question du Sahara marocain est une question d’intégrité territoriale et de souveraineté nationale pour le Royaume.
« De prime abord, je voudrais réaffirmer que la question du Sahara marocain est une question d’intégrité territoriale et de souveraineté nationale de mon pays », a souligné mercredi devant la Troisième Commission de l’Assemblée générale de l’ONU, le représentant du Maroc à cette réunion, M. Omar Kadiri, en réponse aux insinuations fallacieuses de l’Algérie sur la question du Sahara marocain.
Le diplomate marocain a rappelé que le Maroc a irréversiblement récupéré son Sahara à travers l’Accord de Madrid, reconnu par l’ONU, et qui en a pris acte dans sa résolution 3458B du 10 Décembre 1975.
Usant du droit de réponse suite à la déclaration de l’Algérie lors du débat de la Commission, M. Kadiri a regretté que la délégation de ce pays « a encore une fois, versé dans la provocation, les contre-vérités et la fixation sur la question du Sahara marocain », soulignant qu’apparemment les déclarations irresponsables et dénuées de tout fondement sont devenues la norme de la diplomatie algérienne.
« J’aurais pensé que la délégation de l’Algérie évoquerait, au sein de ce Comité, une question autre que celle du Sahara marocain. Mais non, jamais. Elle ne peut pas. Elle n’a pas le courage politique de le faire. Et donc, elle s’acharne sur la question du Sahara marocain, sous son prétexte fallacieux et à géométrie variable de soutien à l’autodétermination », a déploré le diplomate marocain.
Il a de ce fait souligné que « la création et le maintien par l’Algérie du différend sur le Sahara ont pour seuls et uniques motifs l’hostilité et l’agressivité de ce pays à l’encontre de son voisin le Maroc, son obstination à vouloir porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc, ses desseins hégémoniques en Afrique du nord, ainsi que sa stratégie de diversion afin de détourner sa propre population de la revendication des droits légitimes dont elle est privée au quotidien ».
La responsabilité de l’Algérie dans le différend régional sur le Sahara marocain est clairement établie, a-t-il affirmé, rappelant que ce pays a, entre autres, parrainé la création d’un mouvement séparatiste et dépense d’énormes ressources financières pour le soutenir militairement et diplomatiquement et qu’il a soumis, le 2 Novembre 2001, à Houston, à l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général G d’alors, M. James Baker, une proposition de partition du territoire du Sahara marocain et de sa population, faisant fi du droit à l’autodétermination qu’il prétend défendre. Proposition que le Maroc a fermement rejetée.
M. Omar Kadiri a aussi rappelé que l’Algérie a toujours agi en tant que partie à ce différend et officiellement réagi à toutes les propositions faites aussi bien par le Secrétaire Général et ses Envoyés Personnels, que par le Maroc.
Pour mettre fin, une fois pour toute à ce différend artificiel sur son Sahara, créé par l’Algérie, le Maroc s’est inscrit de bonne foi dans le processus onusien pour parvenir à une solution politique, a relevé le diplomate marocain, notant que le Conseil de Sécurité a aussi réitéré et réaffirmé dans ses 12 résolutions depuis 2007, les paramètres fondamentaux et uniques pour la résolution de ce différend.
Il s’agit, a énuméré M. Kadiri, de la prééminence de l’Initiative marocaine d’Autonomie considérée comme la base sérieuse et crédible pour mettre fin à ce différend, et de la négociation sur la base du réalisme et de l’esprit de compromis, et sous l’égide exclusive de l’Organisation des Nations Unies, comme seule et unique voie pour parvenir à la solution politique mutuellement acceptable de ce différend.
Ces paramètres concernent aussi la demande aux parties et aux Etats de la région de coopérer plus pleinement avec les Nations Unies et les uns avec les autres pour progresser sur la voie d’une solution politique. Les pays voisins, principalement l’Algérie, doivent faire des contributions importantes au processus, a-t-il ajouté.
Dans ce cadre, a poursuivi le diplomate marocain, le nouvel Envoyé Personnel du Secrétaire Général pour le Sahara, M. Horst Köhler, vient de finaliser sa première tournée dans la région, durant laquelle il a entrepris une visite réussie au Maroc.
Il a également affirmé que le référendum, dont parle l’Algérie, est mort et a été enterré par le Secrétaire Général de l’ONU et le Conseil de Sécurité il y a plus de 18 ans.
S’agissant des droits de l’Homme, le diplomate marocain a fait observer que la situation au Maroc, de l’aveu des Organisations internationales, est bien meilleure qu’en Algérie.
D’ailleurs, le Conseil de Sécurité s’est félicité des récentes mesures et initiatives prises par le Maroc, du rôle joué par les commissions du Conseil national des droits de l’homme à Dakhla et à Laâyoune et de l’interaction entre le Maroc et les mécanismes relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies, a-t-il relevé.
En outre, M. Kadiri a tenu à rappeler la situation désastreuse des populations séquestrées dans les camps de Tindouf qui sont privées de leurs droits les plus élémentaires, notamment celui d’être recensées. Droit que l’Algérie leur refuse malgré les demandes du Conseil de Sécurité et du Secrétaire Général, et en violation de ses obligations internationales, a-t-il regretté.
Par ailleurs, le représentant du Maroc à cette réunion a tenu à attirer l’attention de la Commission sur « la situation désastreuse des migrants des pays africains frères vivant en Algérie ».
Les autorités algériennes, a-t-il relaté, ont lancé une répression discriminatoire contre les ressortissants des pays tiers, et ont arrêté et expulsé de force plus de 2.000 migrants originaires de divers pays d’Afrique subsaharienne vers les Etats voisins au cours des trois dernières semaines, précisant que parmi les personnes expulsées figurent plus de 300 mineurs, dont au moins 25 mineurs non accompagnés.
Et d’ajouter que selon les informations d’un rapport d’Amnesty International paru le 23 octobre, cette nouvelle vague d’arrestations a débuté le 22 septembre lorsque la police et la gendarmerie algériennes ont commencé à procéder à l’arrestation arbitraire de migrants dans la capitale Alger et sa périphérie.
Le diplomate a noté que d’après les recherches menées par Amnesty International, ces arrestations se fondaient sur le profilage ethnique, car les policiers et les gendarmes n’ont pas cherché à savoir si les migrants séjournaient légalement en Algérie, ne vérifiant ni leurs passeports ni d’autres papiers.
Parmi les migrants arrêtés et expulsés, certains étaient sans papiers, mais d’autres avaient des visas en cours de validité, a-t-il relevé.