Le Compact II vise à promouvoir la qualité du capital humain et la productivité du foncier
Le deuxième programme de coopération (Compact II), conclu en 2015 entre le Gouvernement du Maroc et Millennium Challenge Corporation (MCC), vise à desserrer deux contraintes majeures à la croissance économique et à l’investissement privé identifiées, à savoir la faible qualité du capital humain et la faible productivité du foncier, indique une note distribuée aux médias, mercredi à Casablanca, à l’occasion du lancement officiel de l’appel à projets du fonds « Charaka » de la formation professionnelle.
En termes de budget, la note précise que le MCC a alloué un montant s’élevant à 450 millions de dollars pour le financement de deux grands projets « Education et formation pour l’employabilité » et « Productivité du foncier », soulignant qu’à ce budget, s’ajoutera une contribution du Gouvernement du Maroc de l’ordre de 67,5 millions de dollars.
Selon ce document, le Compact devrait bénéficier à 2,2 millions de personnes durant les 20 prochaines années.
Concernant le projet « Education et formation pour l’employabilité », il vise l’amélioration de l’employabilité des jeunes à travers le rehaussement de la qualité de l’éducation secondaire et de la formation professionnelle et de leur adéquation aux besoins du secteur productif à travers la mise en œuvre de trois activités : l’activité « Education secondaire » (112,6 millions dollars), l’activité « Formation professionnelle » (80,42 millions dollars) et l’activité « Emploi » (27 millions dollars).
L’activité « Education secondaire » comprend trois composantes fondamentales : la mise en place d’un modèle intégré d’amélioration des établissements de l’enseignement secondaire basé sur le renforcement de la décentralisation, l’autonomie de gestion et la réhabilitation de l’infrastructure et une pédagogie axée sur l’élève.
L’activité « Formation professionnelle » s’articule, quant à elle, autour de deux composantes : la mise en place d’un fonds dédié au financement de nouveaux centres ou de reconversion de centres de formation professionnelle existants dans le cadre de partenariats public-privé et l’appui à l’opérationnalisation de la réforme de la formation professionnelle.
Pour ce qui est de l’activité « Emploi », elle couvre également deux composantes : l’appui à l’opérationnalisation d’un dispositif intégré d’observation du marché du travail et la promotion de l’emploi inclusif des jeunes chômeurs et des femmes défavorisées dans le marché du travail à travers le financement axé sur les résultats des prestations et programmes d’accompagnement à leur insertion, l’appui à l’évaluation d’impact des politiques de l’emploi et du marché du travail et l’appui à la promotion de l’équité genre en milieu professionnel.
S’agissant du projet « Productivité du foncier », il vise l’amélioration de la gouvernance et de la productivité du foncier rural et industriel en vue de mieux répondre aux besoins des entrepreneurs et de renforcer son attractivité de l’investissement grâce à la mise en œuvre de trois activités, à savoir l’activité « Foncier industriel » (127 millions dollars), l’activité « Foncier rural » (33 millions dollars) et l’activité « Gouvernance » (10,5 millions dollars).
L’activité « Foncier industriel » porte sur la mise en œuvre de trois composantes : la création d’un centre d’expertise pour le développement du foncier industriel, la conception d’un nouveau modèle de développement des parcs industriels et de revitalisation de zones industrielles existantes, et la mise en place du fonds des zones industrielles durables (FONZID) visant à soutenir des projets améliorant la gouvernance et la durabilité de zones industrielles existantes ou nouvelles.
L’activité « Foncier rural » ambitionne, pour sa part, de développer une nouvelle procédure optimisée et simplifiée pour la melkisation des terres collectives situées dans les périmètres d’irrigation et régies par le dahir du 25 juillet 1969, tandis que l’activité « Gouvernance » permettra d’appuyer le Gouvernement dans l’élaboration d’une stratégie nationale foncière et d’un plan d’action selon une approche participative favorisant la recherche du consensus et l’appropriation de cette stratégie par tous les acteurs.