Confrontée à une campagne de boycott, McDonald’s lance une contre-offensive
Dans son engagement à soutenir l’armée israélienne, la branche israélienne de la franchise américaine de restauration rapide McDonald’s a provoqué une campagne de boycott dans plusieurs pays arabes, dont le Maroc. Présente depuis trois décennies dans le royaume, l’entreprise est maintenant confrontée à une situation délicate. Pour se départir de ce goulot d’étranglement, l’entreprise américaine lance une contre-offensive médiatique.
First Rest International, détenteur de la franchise au Maroc depuis 1992, est contraint de faire face à une descente de la fréquentation de ses 70 restaurants à travers le Royaume en raison des accusations de soutien à l’armée israélienne. Les manifestations sont principalement organisées de manière spontanée et transitent via les réseaux sociaux, un phénomène qui reflète l’importance et l’influence des plates-formes numériques dans la société actuelle. On se rappelle de la campagne de boycott lancée en 2018.
Pour tenter de désamorcer la situation, First Rest International a multiplié les initiatives de communication, mais avec peu de succès jusqu’à présent. Des « publirédactionnels » dans la presse nationale ont été publiés dans l’espoir de calmer les tensions et de rétablir la confiance des consommateurs marocains. La franchise a également impliqué des agences de relations publiques pour mettre en place une stratégie communicationnelle perçue comme « agressive » visant à prouver qu’elle ne soutient pas l’armée israélienne.
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Cependant, malgré ces efforts, McDonald’s au Maroc continue d’être associé au soutien de Washington à Tel-Aviv en raison des actions de sa branche israélienne. La perception selon laquelle une partie des bénéfices est reversée à la société mère, considérée comme pro-israélienne, alimente la méfiance parmi les consommateurs marocains. L’entreprise, faisant valoir qu’elle est « 100 % marocaine, avec un capital 100 % marocain » et qu’elle contribue à la création de milliers d’emplois directs et indirects au Maroc, tente de se distancier de toute affiliation pro-israélienne.
Les réseaux sociaux jouent également un rôle important dans les campagnes de boycott. Certains commentaires exprimant un soutien à la cause palestinienne ont été masqués par les modérateurs, suscitant des réactions négatives et alimentant le mécontentement parmi la population marocaine.
Le marché marocain est d’une importance stratégique pour McDonald’s, qui l’a considéré comme un plan de développement majeur il y a plusieurs décennies. Avec 70 restaurants et 5 300 employés marocains, l’entreprise a contribué de manière significative à l’économie locale et est devenue un acteur majeur dans l’industrie de la restauration rapide au Maroc, rappellent les médias.
Cependant, la campagne de boycott actuelle met en évidence l’impact que les questions politiques et sociales peuvent avoir sur les entreprises multinationales. Ce contexte de polarisation politique peuvent mettre en mal la réputation de ces entreprise à maintenir la confiance des consommateurs.
Maintenant, il reste à voir comment McDonald’s au Maroc gérera cette crise et si les efforts de communication pour dissiper les accusations de soutien à l’armée israélienne porteront leurs fruits.