Confrontés à l’épidémie du virus de la tomate, les producteurs sur le qui-vive
Le Royaume , l’un des principaux producteurs de tomates au monde, fait face à une épidémie qui ravage les plantations de tomates. Le coupable est le Tomato Brown Rugose Fruit Virus (ToBRFV), une variante du Tobamovirus, qui a été confirmée dans une dizaine de serres. Pour annihiler la propagation, les autorités sont sur le pied guerre pour contenir la propagation de ce virus et apporter leur soutien aux agriculteurs touchés.
Le ToBRFV provoque des symptômes tels que des taches brunes et des déformations sur les fruits, rendant les tomates impropres à la consommation. Ce virus est extrêmement contagieux et peut se propager rapidement par le simple contact avec des plantes, des outils, des vêtements ou des insectes. Pour faire face à cette menace, certains producteurs ont diversifié leur production en se tournant vers d’autres fruits ou légumes, tandis que d’autres ont opté pour des variétés de tomates résistantes au ToBRFV. Parallèlement, des mesures de sécurité strictes sont mises en place, telles que la désinfection régulière des serres, l’élimination des plants infectés et l’interdiction de réutiliser le substrat contaminé.
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Le Maroc a fait face à sa première détection du ToBRFV en octobre 2021, dans la région de Souss-Massa, une zone clé pour la culture de tomates. Malheureusement, un deuxième foyer d’infection a été signalé en 2022 dans la région de Dakhla, située au sud du pays. Au total, dix foyers ont été confirmés dans différentes régions au cours de la saison 2022-2023. Cette situation constitue une véritable menace pour l’économie marocaine, en particulier pour les exportations de tomates vers l’Union européenne (UE). En effet, les chiffres de la Commission européenne révèlent que les exportations marocaines de tomates vers l’UE ont presque doublé en dix ans, passant de 365 000 tonnes en 2013 à 560 000 tonnes en 2023. Si l’on inclut le Royaume-Uni, ce chiffre atteint les 700 000 tonnes.
Le véritable défi réside dans les normes phytosanitaires strictes imposées par l’UE, qui sont essentielles pour maintenir la position concurrentielle de la tomate marocaine sur le marché européen. Les autorités ont toutefois pris la situation au sérieux et ont informé l’UE de la présence du ToBRFV sur le territoire. De plus, elles se sont engagées à renforcer les contrôles nécessaires afin d’empêcher l’exportation de tomates contaminées, et éviter ainsi de compromettre la réputation de la production marocaine.
Face à l’épidémie du virus de la tomate, les producteurs nationaux restent déterminés à lutter contre cette menace et espèrent contenir la propagation du ToBRFV et préserver l’avenir de l’industrie de la tomate.