Conjoncture : Les exportations retrouvent leur dynamique d’avant crise
La forte hausse des exportations d’un certain nombre de produits a contribué à limiter l’hémorragie de la balance commerciale en raison de l’augmentation de l’énergie, des matières premières et de certains produits alimentaires sur les marchés internationaux.
L’impact de la crise due à la tension en Ukraine a considérablement réduit la performance des indicateurs économiques, malgré que d’autres bonnes performances sont dues aux secteurs exportateurs, tels que les phosphates et ses dérivés, l’industrie automobile, l’industrie aéronautique, ainsi que les exportations du secteur agricole, ainsi que les exportations de textile et d’habillement.
Les exportations de phosphates et dérivés ont doublé pour atteindre 14,21 milliards de dirhams à fin février 2022, contre 7,26 milliards de dirhams par rapport à la même période l’an dernier. Cette hausse est imputée à l’augmentation des ventes d’engrais naturels et chimiques, d’un montant de 4,48 milliards de dirhams.
De son côté, les exportations de l’industrie automobile ont augmenté de 4,1% à fin février 2021, pour atteindre environ 15,74 milliards de dirhams, indique l’office des changes, expliquant qu’une évolution est principalement due à la hausse de 8,6% des ventes du secteur manufacturier. Couplé à une baisse des ventes du secteur du câble de 3,7%, et de l’intérieur et des sièges de 2,2%.
La part de ce secteur dans les exportations totales a également augmenté de deux points, passant de 29,7% à fin février 2020 à 31,7% à fin février 2021.
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Quant à l’industrie aéronautique, ses exportations se sont élevées à 3,47 milliards de dirhams à fin février 2022, soit une hausse de 52,9% par rapport à février 2021.
Le secteur du textile et du cuir, quant à lui, a enregistré un renouveau au cours de cette même période, après avoir enregistré une hausse de 26,1% au cours des mois de janvier et février derniers, principalement grâce au développement de la hausse des ventes de prêt-à-porter par une augmentation de 30,3%, et celles liées aux chaussures de 18,3% notamment.
Ce résultat a largement contribué à faire face à la hausse des prix des matières premières internationales, des matières énergétiques et de certains produits alimentaires pour lesquels le Maroc n’a pas encore atteint l’autosuffisance, comme les huiles.
Ainsi, l’office des changes a constaté l’augmentation du déficit commercial du Maroc fin février dernier de 57,2%, après un record de moins 39,64 milliards de dirhams.
Cela intervient au moment où les importations se sont élevées à 102,12 milliards de dirhams au cours des deux premiers mois de l’année en cours, contre 74,13 milliards de dirhams à fin février 2021, soit une hausse de 37,8%, tandis que les exportations ont augmenté de 27,7% milliards de dirhams à fin février dernier, contre 48,92 milliards de dirhams en 2021.
Dans une circonstance internationale particulière, l’augmentation des importations de biens et de marchandises est la totalité des produits, notant que les importations de produits semi-finis ont atteint une augmentation de 51,7 pour cent à la suite de l’augmentation des achats d’ammoniac, qui ont doublé plus de quatre fois, passant de 693 millions de dirhams à 2,92 milliards de dirhams.
Parallèlement à cela, la facture énergétique s’est accrue de 81,6%, en raison de l’augmentation sensible, principalement de l’essence et des carburants, avec une hausse de 3,43 milliards de dirhams) compte tenu de la hausse des prix sur les marchés internationaux.
De leur côté, les importations de denrées alimentaires ont augmenté de 44,8%. Cette hausse, selon le bureau, est attribuée à la croissance des achats de blé d’une augmentation de 96,8%, qui a atteint son plus haut niveau au cours des cinq dernières années.