Conseil de sécurité: la trêve au Yémen, une opportunité pour la paix
Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont salué, jeudi, la prolongation de la trêve au Yémen, la qualifiant de la plus importante opportunité pour la paix dans ce pays de la péninsule arabe.
Dans un communiqué, les Quinze ont souligné que la trêve, prolongée de deux mois, a fourni une base stable pour faire avancer les pourparlers sur les volets économique et sécuritaire, et pour engager des discussions approfondies et inclusives sur le volet politique.
Ils ont appelé les parties au conflit à saisir “ce moment pour intensifier d’urgence les négociations afin de parvenir à un accord inclusif et global sur la proposition de trêve élargie élaborée par l’envoyé spécial des Nations unies, qui pourrait se traduire par un cessez-le-feu durable et des avantages accrus pour les Yéménites”.
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Les membres de l’instance exécutive de l’ONU ont exprimé l’espoir que la mise en œuvre intégrale de la trêve et d’un accord de trêve élargi offrirait l’occasion de parvenir à un règlement politique global et inclusif du conflit, fondé sur les références convenues et sous les auspices de l’ONU.
Dans un communiqué, l’envoyé spécial des Nations Unies au Yémen, Hans Grundberg, a relevé, de son côté, que la priorité est d’entamer “des discussions sérieuses sur les priorités économiques et sur les priorités en matière de sécurité, y compris un cessez-le-feu”, l’objectif étant de parvenir à un règlement politique qui mette fin au conflit de manière globale au Yémen.
Le conflit opposant le gouvernement yéménite et les rebelles houthis a fait des milliers de morts depuis 2015. Depuis le 2 avril, une trêve arrachée par l’ONU, et relativement respectée, a permis un arrêt des hostilités et des mesures destinées à alléger les conditions de vie de la population, confrontée à l’une des pires crises humanitaires au monde.
La trêve a largement tenu pendant près de quatre mois, marquant la plus longue période de calme relatif depuis plus de sept ans et “une baisse significative” du nombre de victimes civiles. Les deux parties ont néanmoins fait part de leurs préoccupations concernant “des violations et des incidents présumés sur plusieurs lignes de front”.
Avec MAP