Conseil du gouvernement: Présentation de 15 mesures urgentes pour la réforme de l’administration
Le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de la Réforme de l’Administration et de la Fonction publique, Mohamed Ben Abdelkader, a présenté, jeudi devant le Conseil de gouvernement, un ensemble de 15 mesures juridiques et de gestion à appliquer avant la fin de l’année en cours.
Dans un communiqué lu lors du point de presse hebdomadaire tenu à l’issue de la réunion du Conseil de gouvernement, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement, M. Mustapha El Khalfi, a précisé que ces mesures ont été détaillées lors d’un exposé présenté par M. Ben Abdelkader devant le Conseil portant sur le travail de la commission de la gouvernance et de la réforme de l’administration, indiquant que le travail de ladite commission entre dans le cadre des mesures entreprises par le gouvernement en réponse aux Hautes Instruction Royales portant sur la réforme de l’administration et du service public et en application du Discours du Trône du 29 juillet dernier, qui a mis l’accent sur l’urgence d’une vraie réforme de l’administration, et aspire à apporter une réponse aux attentes des citoyens, de les servir de manière adéquate tout en orientant l’action de l’administration vers la promotion du développement global.
Selon M. Ben Abdelkader, ces mesures ciblent le citoyen, d’une part, en améliorant la qualité des services et de l’entreprise et en contribuant à l’amélioration du climat des affaires, et le fonctionnaire, d’autre part, en augmentant son efficacité, sa rentabilité et sa motivation.
Les mesures sont au nombre de 15, dont 9 mesures d’ordre juridique et 6 en relation avec la gestion intéressant différents domaines, dont l’amélioration des services publics, le renforcement des compétences des ressources humaines et leur motivation, la réhabilitation des services publics et la promotion de la politique de décentralisation, de coordination et de transversalité.
Concernant l’amélioration de la qualité des services publics, dans sa portée juridique, le ministre a annoncé l’adoption d’une série de mesures urgentes telles la publication d’un décret en relation avec l’amélioration des services administratifs définissant le cadre général de l’amélioration des services administratifs, ainsi que les règles et règlements visant à améliorer l’accueil des citoyens et faciliter leur accès aux services administratifs et aux mécanismes de gouvernance.
Il a, de même, évoqué la publication d’un décret en relation avec la conformité des copies avec les originaux et la légalisation des signatures qui vise à assurer la flexibilité dans la fourniture et l’accessibilité à ces deux services, ainsi que la décision portant sur l’uniformisation du modèle du formulaire de présentation des plaintes et de la notification de leur réception, incluant notamment les données relatives aux plaignant et à l’objet de la plainte.
En relation avec la gestion, le ministre a rappelé le lancement du portail national unifié des plaintes, qui permettra aux intéressés, par le biais de multiples canaux, de transmettre leurs observations et suggestions et de soumettre leurs plaintes relatives aux services publics ainsi que de recevoir des réponses dans les plus brefs délais.
Il a également mis en avant le lancement d’une expérience pilote des services de proximité au niveau d’une annexe administrative relevant de la Wilaya de Rabat-Salé, en coopération avec le ministère de l’Intérieur, dans le but de la généraliser au niveau des différents secteurs ministériels et de permettre l’accès commun aux informations entre les départements par le biais de la plate-forme gouvernementale de complémentarité à travers l’interconnexion des systèmes d’information contenant les données relatives aux documents administratifs requis par les services publics.
Selon le ministre, cette mesure permettra de limiter le nombre de documents administratifs demandés, de diminuer les allées et venues des citoyens vers l’administration, de réduire les coûts des services administratifs pour le citoyen et l’administration, outre le gain de temps et la réduction des marges d’erreurs lors de la saisie et l’actualisation des informations et la facilitation de la vérification de la conformité des informations fournies.