Contrat-programme de la relance du tourisme: Priorité au maintien de l’emploi
Le contrat-programme pour la relance du secteur touristique, qui couvre la période 2020-2022, vise à privilégier le maintien de l’emploi et à soulager la trésorerie des entreprises, a souligné la ministre du Tourisme, de l’artisanat, du transport aérien et de l’économie sociale, Nadia Fettah Alaoui.
« La priorité est de pérenniser l’emploi et de soulager la trésorerie des entreprises. Les mesures à même de permettre l’atteinte de ces deux objectifs seront opérationnels dès cette semaine », a fait savoir Mme Fettah Alaoui dans un entretien publié mercredi sur les colonnes de « l’Economiste ».
Elle a, dans ce sens, indiqué qu’une batterie d’autres mesures sera déclinée rapidement et ajustée progressivement en fonction de l’évolution de la situation, mettant en avant la gouvernance spécifique mise en place pour déployer et exécuter les termes et dispositions de ce contrat-programme.
L’un des objectifs de ce contrat est d’être à l’écoute des opérateurs du secteur et de lutter contre toute tentation de découragement, a relevé la ministre. « Nous avons donc tracé ensemble les perspectives de 2021 et 2022, étant entendu que ces dernières feront l’objet d’une évaluation permanente et responsable, et seront par conséquent revisitées et ajustées en fonction du développement de la situation ».
Mme Fettah Alaoui a également rappelé que les pouvoirs publics ont acté la mise en place d’un véhicule d’investissement dédié au secteur du tourisme, compte tenu des besoins en fonds propres et de l’importance de renforcer les bilans des entreprises touristiques. Il s’agit notamment de sécuriser les acteurs les plus fragiles et d’accompagner les opérateurs pour renforcer leurs actifs, repenser leur business model et saisir les opportunités de transformation que connaîtra le secteur après cette crise, a-t-elle expliqué. Abordant la question du report de la hausse du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) qui n’est pas évoqué dans ledit contrat-programme, alors que la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a pris position là-dessus, la ministre a indiqué que les partenaires du secteur ont renouvelé leur attachement à l’amélioration du niveau de vie des travailleurs et du climat social, tout en tenant compte des impératifs et contraintes imposés par cette crise sans précédent. Aussi, tous les acteurs sont alignés autour des décisions issues du processus de dialogue social.
Pour ce qui est de la gouvernance du secteur, Mme Fettah Alaoui a fait remarquer que l’une des grandes leçons de cette crise est le poids de l’informel qui a exacerbé la fragilité, la vulnérabilité et la précarité d’une large frange d’opérateurs touristiques et de travailleurs dans le secteur. Par conséquent, la gouvernance et le pilotage du secteur doivent être mis à plat et revisités en partenariat avec les opérateurs et cela a été inscrit au cœur des priorités du contrat programme.