Contrôle de la cryptomonnaie : le Maroc en coalition avec les Etats-Unis

La libre circulation des capitaux est un circuit qui permet aux capitaux de s’installer là où ils le souhaitent sans restriction. Avec l’avènement de la cryptomonnaie, les flux de capitaux échappent à tout contrôle par un gendarme financier. En effet, à la suite de la crise financière de 2008, une alternative a été trouvée avec la création du Bitcoin, une cryptomonnaie permettant de réaliser des paiements en ligne sans intermédiaire. Cependant, cette monnaie virtuelle peut également être utilisée à d’autres fins, telles que le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent.

Le Bitcoin, créé après la crise de 2008, est une monnaie virtuelle dont la fonction est de réaliser des paiements en ligne sans intermédiaire. Affranchi des banques privées et des banques centrales, il a été perçu par certains au départ comme une monnaie de contestation, voire comme une alternative au capitalisme. Néanmoins, n’étant soumis à aucune régulation, il est vite devenu objet de spéculation pour certains ou une valeur refuge pour ceux qui veulent échapper à des réglementations contraignantes.

Ainsi, lors de la crise à Chypre en 2013, des clients des banques chypriotes ont converti leurs avoirs en bitcoins avant l’instauration du contrôle des changes. De même, dans le cadre du conflit ukrainien, le bitcoin est devenu un moyen pour les Russes fortunés de contourner les sanctions bancaires à l’égard de la Russie. Finalement, le bitcoin, qui se voulait une monnaie révolutionnaire, a reproduit tous les travers de la finance de marché.

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C’est dans cette optique que le ministère américain de la justice a organisé un séminaire au profit des magistrats, procureurs et enquêteurs marocains afin de développer et renforcer les techniques pour mener des enquêtes sur les cryptomonnaies dans la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent. Le Bitcoin, en tant que cryptomonnaie, peut être utilisé pour financer le terrorisme, car il ne passe pas par les canaux financiers officiels, et pour le blanchiment d’argent illicite ou sale, car son paradigme est de réaliser des paiements en ligne sans intermédiaire. En effet, le marché de la cryptomonnaie n’est pas régulé et n’obéit à aucune loi financière conventionnelle ou gendarme financier.

Le Royaume a pour but de réguler cette économie et de pratiquer une économie proactive de lutte contre le blanchiment d’argent, ainsi que de lutter contre le terrorisme international avec l’aide du ministère américain de la justice, en alliant leurs forces de façon simultanée pour combattre toute forme illégale de financiarisation de l’économie.

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