La coopération entre le Maroc et le Ghana, une opportunité d’investissement de part et d’autre
La coopération entre le Maroc et le Ghana constitue une opportunité d’investissement de part et d’autre et une occasion d’échange d’expérience et d’expertise dans les différents secteurs, ont affirmé, jeudi à Accra, des hommes d’affaires et opérateurs ghanéens.
Cette coopération, renforcée par la signature de 25 accords touchant les différents secteurs lors de la visite officielle de SM le Roi Mohammed VI, en février dernier au Ghana, est importante pour les deux pays et pour le continent, surtout que le Royaume va intégrer la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), ont-ils souligné, lors d’une rencontre avec la Secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Mounia Boucetta, en marge d’une réunion de travail dédiée à l’examen de l’état d’avancement des accords signés entre le Maroc et le Ghana.
« Les accords signés entre le Maroc et le Ghana constituent une opportunité pour les deux pays leur permettant de coopérer davantage dans les différents secteurs, notamment l’agrobusiness, le BTP et l’industrie », a relevé le président de l’Association des industries du Ghana, James Asare-Adjei.
Selon lui, cette coopération offrira aux deux pays des opportunités d’investissements et de développement très importantes, notant que le Ghana et le Maroc ont des points communs qui peuvent ouvrir la voie sur des projets en communs.
« Nous voulons tirer profit de l’expérience marocaine dans le domaine agricole, surtout que le gouvernement du Ghana mise actuellement sur l’agriculture, à travers un programme de développement du secteur », a fait savoir M. Asare-Adjei.
De son côté, le membre du parlement, Hon Ekow Kwansah Hayford, a relevé la nécessité d’explorer les opportunités économiques existantes ente le Maroc et le Ghana et d’en tirer profit au maximum.
« Cette réunion prouve que le Maroc veut partager son expérience et expertise avec le Ghana, notamment dans le secteur agricole », a souligné M. Hayford, notant que le Ghana, qui compte réduire sa facture alimentaire, a besoin de financement et d’accès aux machines agricoles et à l’innovation.
Même son de cloche du côté du membre de la chambre nationale de commerce et d’industrie du Ghana, Frederick Adu Amoako, qui a relevé la nécessité pour son pays de développer davantage le secteur agricole pour satisfaire la demande nationale et devenir un pays exportateur.
« Ainsi, le Ghana doit tirer profit du savoir faire marocain et de son expérience pour développer son secteur agricole », a-t-il dit, mettant en relief l’expérience réussie du Royaume dans le domaine.
Pour sa part, Mme. Boucetta a noté que le partenariat Maroc-Ghana n’est pas un simple cadre d’échange commercial, mais vise un partage d’expérience et d’expertise de part et d’autre et un apport de valeur ajoutée.
« Avec cette même vision, le Maroc veut intégrer le CEDEAO afin de contribuer au développement du continent et partager son expérience et expertise avec l’Afrique », a souligné la secrétaire d’Etat, ajoutant que les pays africains font face aux mêmes difficultés et problématiques, notamment l’emploi des jeunes, le progrès social et le terrorisme.
« Pour faire face à ces défis, nous sommes appelés à travailler ensemble et collaborer davantage », a-t-elle dit.
Par ailleurs, Mme Boucetta a rappelé que les 25 accords signés entre le Maroc et le Ghana, en février dernier, touchent à tous les domaines, notant que cette première génération de conventions vont donner lieu à d’autres accords dans des secteurs plus spécifiques.
Lors de cette rencontre, qui a été l’occasion d’échanger sur les moyens de renforcer davantage la coopération économique entre le Maroc et le Ghana, Mme. Boucetta a passé en revue les différents plans et stratégies sectoriels mis en place par le Royaume afin de booster l’économie, notamment le Plan Maroc vert, le plan d’accélération industrielle et la politique poursuivie en termes d’énergies renouvelables.