COP23: ADM fait le bilan de ses principales initiatives durables en 2017
La COP 23 (6 -17 novembre à Bonn), qui a vu le Maroc passer le flambeau de la présidence de la COP22 aux îles Fidji à Bonn, a été l’occasion pour la Société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) de faire le bilan du chemin parcouru, depuis la COP 22 à Marrakech.
Dans un communiqué parvenu vendredi à la MAP, la Société nationale indique avoir sélectionné trois de ses principales initiatives durables en 2017 qu’elle a présentées lors de la COP23 à Bonn, relevant qu’il s’agit de trois importants projets « qui confortent sa volonté d’aller encore plus loin dans ses efforts en matière de développement durable et de protection de l’environnement, et qui marquent aussi sa contribution à la COP 23″.
Grâce à la R&D, ADM indique avoir « innové et créé sa propre solution » par la mise en place d’un projet pilote « végétalo-biologique de lutte contre l’érosion », faisant également état d’applications concrètes menées, en 2016 et 2017, sur un tronçon de 100km de l’autoroute entre Fès et Taza avec une ambition d’un programme global de généralisation sur les années à venir.
Cette approche a connu le dépôt de 2 brevets d’invention ADM et un transfert de savoir-faire, note la société nationale.
De même, ADM a développé une technique de compactage à sec, qui favorise la réutilisation des matériaux résultant des déblais, présents dans leur état hydrique sec ou très sec, fait savoir la société nationale, soulignant que le Maroc est le seul pays au monde à avoir construit le plus d’autoroutes en utilisant cette technique qui a permis la préservation d’environ 4 milliards de litres d’eau et éviter la multiplication des dépôts et des emprunts qui tachent souvent l’environnement proche de l’autoroute.
Au volet des énergies propres et renouvelables, la Société nationale évoque la mise en place de stations de production de l’électricité à base d’énergie solaire sur les gares de péage du réseau, ajoutant qu’à aujourd’hui les gares de péage pleine voie sur l’axe Casablanca – Marrakech sont alimentées à base de l’énergie solaire avec une autonomie de 100% durant le jour.
D’autre part, ADM a généralisé et renforcé l’efficacité énergétique des autoroutes notamment à travers l’utilisation des LEDs, affirmant, ainsi « l’ambition d’une autoroute auto-productrice d’énergie ».
Rappelant que la mobilité électrique est un levier pour réduire considérablement les émissions en GES, la société nationale souligne qu’elle fixe parmi ses orientations la préparation de l’autoroute pour la nouvelle génération de voitures électriques, et adopte à cet égard une vision intégrée tenant compte de l’écosystème de l’évolution des nouvelles solutions, et permettant de promouvoir la mobilité électrique et de fluidifier le trafic.
En effet, au Maroc, on dénombre plus de 3 millions de véhicules dont 58% sont au diesel, rappelle la même source, notant que le remplacement du parc automobile peut permettre d’éviter l’émission de plus de 15 millions de tonnes équivalent CO2 par an.
Ainsi, ADM s’est engagé à donner l’opportunité aux automobilistes de pouvoir recharger leur véhicule sur les principales autoroutes marocaines. Elle prévoit l’installation de 37 bornes de recharge pendant une phase pilote dans un objectif d’élargir sur tout le réseau autoroutier du Maroc, ajoute la même source.
En droite ligne avec sa vision, l’opérateur a aussi identifié deux projets transversaux « qui viennent, ainsi, renforcer son engagement en matière de politique environnementale », rapporte le communiqué, précisant que le premier projet concerne la formation des cadres nationaux et africains dans le cadre de l’ADM Académie.
L’ambition de l’entreprise sur ce plan, poursuit-on, est de donner une impulsion à la formation continue aux métiers de l’autoroute, de promouvoir les compétences dans le domaine de la construction et de l’exploitation des autoroutes aux niveaux national et international.
Le second point porte, selon la même source, sur un projet pilote en partenariat avec la Fédération Internationale des Routes et l’Institut International du Développement Durable et qui vise à démontrer le retour sur investissement des projets environnementaux en mesurant l’impact grâce à des méthodes spécifiques de modélisation.
Depuis le 6 novembre et ce jusqu’au 17 novembre 2017, les dirigeants de la planète se réunissent à Bonn pour la COP 23. L’organisation par le Maroc de la COP 22, sous l’égide de l’ONU l’année dernière à Marrakech, a consacré les efforts du royaume en matière de développement durable, de lutte pour la protection de l’environnement et de promotion des énergies vertes, relève ADM.
Le Maroc s’est, en effet, engagé à réduire ses émissions de gaz à effets de serre de 13% au moins d’ici 2030. Le Royaume envisage aussi de porter à 42% d’ici 2030 la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national, rappelle-t-on.