COP27: Les besoins d’adaptation aux changements climatiques atteindront plus de 300 milliards de dollars par an d’ici 2030
Le secrétaire général des Nations Unis, Antonio Guterres, a appelé à la nécessité d’adopter une feuille de route pour fournir, d’ici 2025, l’aide à l’adaptation au changement climatique d’une valeur de 40 milliards de dollars promise par les pays riches aux pays en développement, avertissant que les besoins d’adaptation au changement climatique atteindront plus de 300 milliards de dollars par an d’ici 2030.
S’exprimant à l’ouverture du segment présidentielle de la COP27, lundi à Charm el-Cheikh (Égypte), M. Guterres a affirmé que « nous devons faire des progrès dans les processus d’adaptation au changement climatique » et que « la moitié des financements climatiques au niveau international devraient être alloués aux plans d’adaptation aux changements climatiques », soulignant qu’environ 3,5 milliards de personnes dans le monde sont exposées aux risques de ces changements.
Le monde franchira d’ici quelques jours une nouvelle étape, à savoir la naissance du 8 milliardième enfant, ce qui renforce l’importance des discussions qui se déroulent dans le cadre de la COP27 de Charm el-Cheikh et les mesures qui seront adoptées pour sauver la planète, a poursuivi le responsable onusien.
« La COP27 nous rappelle que le temps passe et que nous sommes en défi avec nous-mêmes », a-t-il fait remarquer, avertissant que « notre monde sera perdant si les émissions de gaz et les températures continuent d’augmenter » et que « notre planète approchera alors du point de non-retour dû au chaos climatique ».
Il a ajouté que si la guerre en Ukraine et d’autres conflits ont causé tant d’effusions de sang et de violence et ont eu des impacts mondiaux dramatiques, l’ONU ne peut accepter que l’attention ne soit pas également concentrée sur le changement climatique.
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Les crises urgentes dans le monde d’aujourd’hui ne peuvent justifier le recul face à l’affrontement des répercussions du changement climatique, mais doivent plutôt être utilisées comme un motif pour aller de l’avant en prenant des mesures fortes et efficaces face à ces répercussions, a insisté M. Guterres.
Afin d’éviter ce qu’il a décrit comme un « suicide collectif« , le SG des Nations Unies a appelé les pays du G20 à accélérer les processus de réduction radicale des émissions de gaz dans la décennie en cours, indiquant que les économies émergentes doivent également jouer un rôle dans le respect de l’objectif de taux d’émissions.
« Les deux plus grandes économies – les États-Unis et la Chine – ont la responsabilité particulière d’unir leurs efforts pour faire de ce pacte une réalité. C’est notre seul espoir d’atteindre nos objectifs climatiques« , a souligné M. Guterres dans son discours, avertissant que « l’humanité a le choix : coopérer ou périr« .
Il a également appelé à fournir une aide financière aux personnes souffrant des répercussions des prix élevés des denrées alimentaires, de l’énergie et des pertes résultant des crises climatiques, mettant l’accent sur la nécessité d’adopter une feuille de route spécifique pour faire face à ces défis, et d’approuver des arrangements institutionnels efficaces pour le financement au cours de la COP27 de Charm el-Cheikh.
Il est temps que tous les pays travaillent ensemble pour mettre en œuvre les engagements climatiques, a ajouté le Chef de l’ONU, soulignant qu’il reste une fenêtre d’opportunité pour relever les défis climatiques au profit de la population mondiale.
M. Guterres a appelé les institutions financières et les banques multilatérales internationales à ajuster leurs plans pour contribuer efficacement au financement des plans d’adaptation au changement climatique, et à soutenir les financements privés pour investir massivement dans les mesures de lutte contre le changement climatique.
Avec MAP