Coronavirus : baisse substantielle des infections chez les travailleurs de la santé
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mardi une baisse substantielle des infections au Covid-19 chez les travailleurs de la santé qui représentent toutefois 14% des cas du coronavirus dans le monde.
« Il est encourageant de constater une baisse substantielle de l’infection du personnel soignant depuis le début de l’épidémie, indépendamment de l’évolution globale de l’incidence des cas », a souligné l’OMS dans son dernier bulletin épidémiologique, se basant sur une analyse des données communiquées par 83 pays, principalement en Europe et en Amérique.
Dans de nombreux pays, cela est probablement dû à la disponibilité accrue des équipements de protection individuelle (EPI) et à une meilleure adhésion aux directives de prévention et de contrôle des infections (IPC), précise l’OMS.
Benedetta Allegranzi, responsable technique de l’OMS chargée de la prévention et du contrôle des infections, a dit aux médias que cette baisse était probablement liée aussi à une meilleure compréhension et à un meilleur respect des mesures de prévention, comme le port d’un masque médical, une hygiène des mains fréquente et le maintien d’une distanciation physique.
Toutefois, si la crise du coronavirus a fait des ravages dans l’ensemble, les données de nombreux pays et régions montrent aussi que les travailleurs de la santé ont été infectés à un taux bien plus élevé que la population générale, fait observer l’organisation.
Selon l’OMS, les travailleurs de la santé représentent moins de 3% de la population dans la plupart des pays, mais ils sont à l’origine d’environ 14% de tous les cas de Covid-19 signalés à l’OMS. Et dans certains pays, ils représentent même plus d’un tiers des cas.
« Les travailleurs sanitaires et sociaux, en contact avec des patients et/ou qui s’occupent de patients atteints de Covid-19, courent un risque d’infection plus élevé que la population générale », souligne l’OMS dans son dernier bulletin épidémiologique, ajoutant qu’il est « essentiel d’atténuer et de réduire ce risque ».
( Avec MAP )