Coronavirus: plus de 500.000 emplois supprimés en France au premier trimestre
Quelque 502.400 emplois ont été supprimés au premier trimestre 2020 en France, en raison de la crise du coronavirus, selon l’estimation définitive de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiée jeudi.
Il s’agit d’un recul de 2% consécutif à un effondrement de 40% de l’emploi intérim, une baisse historique sous l’effet du confinement, précise l’institut de la statistique.
L’emploi salarié retrouve son plus bas niveau depuis le quatrième trimestre 2017, souligne-t-on de même source, ajoutant que la baisse concerne presque exclusivement le secteur privé avec 497.400 destructions nettes (soit -2,5 %) tandis que la fonction publique perd 4.900 emplois (soit -0,1 %).
Sur un an, l’emploi salarié chute de 304.700 (soit -1,2 %). Il baisse de 317.200 dans le privé mais augmente de 12.400 dans la fonction publique.
Hors intérim, les services marchands se replient fortement avec une baisse de 1,3% ce qui représente 150 300 emplois perdus, ajoute l’Insee, faisant observer que l’emploi salarié recule fortement dans l’hébergement-restauration (-4,4% soit -50.600 emplois) et les « services aux ménages » (-2,8% soit -37.400).
Son recul est moins accentué dans les transports (-0,9% soit -12 200) et le commerce (-0,7% soit -22 400 emplois).
Mercredi, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a indiqué que le gouvernement s’attend à ce que la crise économique liée au coronavirus entraîne la suppression de « 800.000 emplois » en France dans les prochains mois, soit 2,8% de l’emploi total.
En vue d’aider les entreprises et préserver les emplois dans le contexte de la crise sanitaire due au Covid-19, l’exécutif français a mis en place un dispositif de chômage partiel, en mobilisant des milliards d’euros.
Jusqu’à fin avril, 8,6 millions Français étaient inscrits à ce dispositif, selon la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.