Côte d’Ivoire : Mouvement d’humeur de militaires à Bouaké, des tirs entendus depuis plusieurs heures dans la ville
La ville de Bouaké est le théâtre, depuis la nuit du jeudi au vendredi, d’un mouvement d’humeur de militaires, rapporte vendredi l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP), faisant savoir que le corridor sud de la seconde ville ivoirienne est fermé à la circulation.
Des mutins tiraient en l’air avec des armes de guerre pour exprimer leur mécontentement, poursuit la même source, notant que les raisons officielles de ce mouvement d’humeur demeurent inconnues.
Des médias locaux, citant certaines sources, expliquent que ce mouvement de protestation serait lié à des primes impayées.
Les mutins reprochent à leur hiérarchie de ne pas tenir ses engagements concernant le paiement de leurs primes, poursuit la même source.
Des premiers tirs ont été entendus à Bouaké aux environs de 1h30 du matin, rappelle l’AIP, laissant savoir que des coups de feu étaient entendus également en milieu de la matinée de ce vendredi dans la ville de Daloa (Centre-ouest, région du Haut-Sassandra, 396 km d’Abidjan), semant la panique au sein des populations.
Et la même source de faire savoir qu’il est difficile d’identifier les responsables de ces tirs.
Deuxième ville de la Côte d’Ivoire et ex-fief de l’ex-rébellion des Forces nouvelles, Bouaké avait connu en novembre 2014 une mutinerie de soldats qui réclamaient de meilleures soldes et l’avancement de milliers d’entre eux, conformément aux accords de Ouagadougou de 2007. Ce mouvement avait pris fin avec l’engagement du gouvernement à régler ces problèmes dans un délai de deux mois.