Côte d’Ivoire: tout enseignant en grève ce mardi « va assumer les conséquences »
Tout enseignant qui entrera en grève en Côte d’Ivoire à partir de ce mardi, comme annoncé par des syndicats du secteur, « va assumer les conséquences« , a prévenu la ministre ivoirienne de l’éducation nationale Kandia Camara, insistant que « trop, c’est trop, ça ne peut pas continuer« .
« Celui qui ne veut pas enseigner peut aller ailleurs. Et je le dis, je n’admettrai pas cette grève de mardi prochain. Je ne suis pas d’accord et je le dis haut et fort ici. Tout enseignant qui se mettra en grève à partir de mardi va assumer les conséquences« , a dit Mme Camara, selon un communiqué rendu public lundi.
Cette mise en garde intervient quelques jours après l’annonce de la reprise de la grève dans le secteur de l’éducation par la Coalition des syndicats du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire (COSEFCI), l’un des plus grands syndicats d’enseignants du pays.
Mercredi dernier, au terme d’une Assemblée générale extraordinaire, la COSEF-CI a décidé de reprendre sa grève suspendue depuis le 23 mars dernier après deux mois de débrayage estimant que les négociations avec le gouvernement « n’ont apporté aucune réponse« .
« Trop c’est trop ça ne peut pas continuer. Je dis que la vie est un choix. Ou bien, ils ont choisi de venir à l’éducation par vocation parce qu’ils veulent servir le pays et aider les enfants ivoiriens à réussir ou alors, ils sont venus pour la politique ou alors, ils sont venus pour s’amuser. Je ne suis pas là pour m’amuser parce que l’école n’est pas un lieu d’amusement« , a indiqué Mme Camara.
Elle a par ailleurs interpellé la COSEF-CI à revenir à la table de négociation « si tant qu’ils veulent que l’école continue, si tant qu’ils veulent faire leur travail d’enseignants, si tel est le cas, nous allons continuer de discuter avec eux« .
Auparavant, la ministre a rappelé les engagements pris par le gouvernement et les grévistes en 2017 ayant abouti à la conclusion d’une trêve sociale de cinq ans.
La COSEF-CI réclame entre autres, des indemnités de logement, la suppression des emplois d’instituteurs adjoints recrutés avec le Brevet d’études de premier cycle et la rémunération de la surveillance des examens.