Coup de gueule de Charaf-eddine Berrada
Depuis un certain temps, les médias et les réseaux sociaux se relaient, au quotidien, pour « remplir » en continu nos esprits d’écrits et d’images de toutes sortes portant sur les revendications sociales, économiques et politiques, particulièrement celles en provenance d’El Hoceima. Si un nombre certain de ces revendications sont parfaitement légitimes et partagées ailleurs pour plus d’équité, de démocratie et de développement, il n’en demeure pas moins que d’autres relèvent de prismes déformants, du nihilisme irresponsable et de mensonges orchestrés, loin des réalités et dénoncés, en toute logique, par la majorité des citoyens. Il y a donc lieu de séparer le bon grain de l’ivraie.
Nous retrouvons aussi dans toutes ces revendications, et de manière récurrente, l’Etat, comme « coupable désigné de tous les maux ».
Bien-sûr , l’Etat a une responsabilité indéniable dans la bonne et efficiente gestion du pays, son développement et le bien-être des citoyens, mais il est une vérité simple que de dire qu’au-delà de notre citoyenneté partagée par rapport aux fondamentaux de notre pays, nous restons, à titre personnel, souvent en rupture avec les autres composantes de la citoyenneté dont nous sommes pourtant comptables et responsables, en matière d’appartenance à une nation, de vivre ensemble et d’ambitions partagées pour un développement durable réel.
En effet, nous devons être interpellés de manière pleine et entière, sur nos pratiques et comportements personnels au quotidien pour dépasser la citoyenneté de parade et de selfies, voir d’ hypocrisie.
La citoyenneté se mesure par des actes, des preuves, des devoirs, des responsabilités qui se déclinent entre autres sur le respect des valeurs, l’éducation des enfants par leurs propres familles ( à ne pas confondre avec l’enseignement ), le sens de l’effort et du travail bien fait, la protection de l’environnement pour préserver la terre de nos ancêtres et celle de nos enfants, la civilité, le respect des genres, la solidarité envers les démunis (pas seulement pendant la période du Ramadan), l’humilité et la pudeur loin du bling-bling et de l’ostentatoire imbécile de certains, le vote et le bon choix lors des échéances électorales, la gestion de nos déchets domestiques en respectant ceux qui les ramassent, le respect du code de la route et du « code de la rue « , le respect des autres dans toutes leurs différences et… la volonté de s’auto-déclarer ambassadeur de son pays quand on est à l’Etranger ou avec un étranger….
Nous avons du pain sur la planche….
Charaf-eddine Berrada
Président de la Fondation M.J.I.D