Covid-19 et santé collective ou la bataille d’un Roi
Il sera dit, écrit et acté par l’Histoire que le Roi Mohammed VI a porté le combat anti-Covid-19 de bout en bout, sans doute comme aucun autre chef d’Etat ne l’a fait, avec une patience de stratège déterminé. En ce mois de décembre, les préparatifs d’un vaccin vont bon train et suivent ainsi le calendrier fixé, marquant un tournant décisif dans la vision royale lancée en mars dernier. Et qui a consisté en une mobilisation tous azimuts, nationale et publique, privée, financière et humaine. Aussitôt alerté de la portée dangereuse de ce qu’on appelait alors le «patient» zéro ou d’une épidémie, Mohammed VI a pris les devants. Il a créé un premier Fonds national de financement de la stratégie nationale pour lutter contre la propagation du virus, avec un montant exemplaire de 10 milliards de dirhams. Il sera suivi par plusieurs opérateurs privés et la quasi-totalité des institutions publiques, au nom d’une solidarité inédite, inscrite désormais sur le marbre.
A fin juillet 2020, la participation globale au fonds spécial pour la gestion de la pandémie atteint le chiffre de plus de 33,7 Milliards de dirhams, et une nouvelle citoyenneté, dira-t-on, est spontanément née. Elle constituait à coup sûr l’écho aux appels du Roi qui, en quelques semaines, a présidé des séances de travail inédites et décisives, aussi bien avec différents hauts responsables de la Santé qu’avec les dirigeants supérieurs de la Sécurité, tous corps confondus : la Sûreté nationale, les FAR, les Forces auxiliaires et tous ceux qui ont porté sur la première ligne la flamme du combat.
A situation exceptionnelle, réponse appropriée, idoine et exemplaire. Dans le contexte inédit que le Maroc a commencé à vivre au début de la pandémie, Mohammed VI a été plus que soucieux de l’évolution de cette dernière, et encore plus des conséquences sur le destin et le moral des populations. Le soutien financier ne suffisant pas et la logistique pour contrecarrer efficacement l’expansion du virus étant limitée, voire inexistante, le Roi a donné ses instructions pour mobiliser l’armée et les hôpitaux militaires, quitte à en construire pour accueillir les patients de la Covid-19. Parallèlement, il n’a eu de cesse de suivre attentivement l’évolution de la pandémie et les efforts que les uns et les autres, à tous les niveaux, déploient en priorité. Masque collé au visage, distanciation, mesures de rigueur auto-appliquées, il a continué à mener ses activités et à remplir ses obligations de chef d’Etat, lucide et combatif.
Pendant l’été, le monde entier était plongé dans le nuage épais de l’incertitude. Nulle sortie du spectre n’était apparue, encore moins le signal d’un vaccin efficace et proche. Pourtant, l’espoir n’était pas complètement anéanti, et la foi chevillée au corps, la pédagogie de résilience affichée, Mohammed VI ne restait pas cloîtré ou isolé, il était le premier résistant, confit dans sa discrétion à suivre les chiffres et à superviser les travaux du gouvernement et du staff «ad-hoc» qui lui remettent, régulièrement, la fiche de l’évolution du Maroc en cet automne plus ou moins troublé.
Mohammed VI est le «chef de guerre», à la fois contre la Covid-19 et contre les agissements de nos traditionnels adversaires sur les confins de notre territoires. Je veux dire le gouvernement algérien et ses stipendiés du polisario, devenu paravent d’une guerre déguisée. Au mois de novembre, la crise de Guerguerate a illustré magistralement le fait accompli algérien par mercenaires interposés, pour attenter à notre intégrité territoriale et à notre souveraineté. La riposte aura été magistrale – c’est le cas de le dire -, sur décision du Roi, commandant en chef des FAR, qui ayant raison garder, a opté pour une fermeté sans concession. Le nœud gordien que constituait ce passage géostratégique entre le Maroc et la Mauritanie sœur, point d’accès à l’Afrique subsaharienne et lieu de mémoire pour nous, est désormais protégé des agressions. On le doit, de toute évidence, au Roi du Maroc qui, conscient des enjeux historiques et géopolitiques, n’admettra jamais que notre pays soit coupé de ses racines et sa vocation africaines.
Dans l’ordre des batailles, celle de l’intégrité territoriale et celle contre la Covid-19 se valent l’une l’autre, elles sont si décisives pour ne pas nous incliner au même impératif : celui de la mobilisation derrière le Roi Mohammed VI. A tout moment, face aux diverses circonstances, il inspire et guide notre politique nationale, trempant sa réflexion dans une sagesse plus que jamais nécessaire. Avec le même souci profond d’épargner à son peuple souffrances et difficultés majeures, il a pris encore et de nouveau les devants dans le choix d’une thérapie prophylactique, il a suivi les péripéties du processus de mise en place de la campagne de vaccination massive, ordonné qu’elle soit offerte aux populations et que lui-même et son entourage, comme aussi les familles de la police dans ses diverses composantes, les responsables des Forces armées et de sécurité, le personnel médical national exposé, les divers corps donnent l’exemple en se faisant vacciner.
Ce sont, en effet, pas moins de 20 Millions de bénéficiaires de ce premier lot de vaccins – sinopharm et chinois donc- qui porteront ce projet médical et sociétal d’envergure, à l’instar d’autres pays. Il participe d’une coopération intercontinentale entre le Maroc et la Chine, le projet de cette dernière pouvant connaître un destin prometteur, si le Royaume devenait ainsi la plateforme d’exportation vers les pays d’Afrique. L’essai clinique de la phase III du vaccin retenu par le Maroc est probant, puisque son efficacité a été testée à plus de 95% et les Emirats arabes unis entre autres s’apprêtent à l’offrir aux populations avec une certitude quasi absolue.
En ordonnant, il y a quelques jours, la mise en circulation gratuite du vaccin en faveur de tous les Marocains, le Roi Mohammed VI a confirmé sa volonté d’être le premier combattant contre cette maudite pandémie, et la priorité à la santé de son peuple. La vaccination gratuite contre la Covid-19 sera une bataille de longue haleine, portée par un Roi, un citoyen engagé et solidaire, un monarque éclairé qui n’abdique pas et qui fait sienne cette parole, qui sonne comme l’apophtegme de cette fin d’année, sortie de la bouche des sages antiques : La vie n’est pas la vie, si elle n’est que la vie. Outre la sécurité sanitaire, Mohammed VI entend offrir à son peuple le sens du combat et les conditions de relance de l’espoir et du bien-être.