Covid-19 : la situation dans le milieu scolaire se détériore

Par Mouhamet NDIONGUE

Chaque lundi, le ministère de l’Éducation, de l’Éducation préscolaire et des Sports publie un rapport sur la situation épidémiologique actuelle du Covid-19 chez les élèves et dans les écoles en général. En date d’aujourd’hui, 24 janvier 2022, la situation n’a cessé de se détériorer.

Le ministère de l’éducation fait actuellement état de 5 802 écoliers au Maroc infectés par le coronavirus. En outre, 196 écoles ont été fermées, dont 30 écoles de missions étrangères, a-t-il précisé. A cette époque, 495 classes scolaires étaient fermées, a indiqué l’autorité sur son bulletin.

Semblable à la distribution de toutes les infections à coronavirus, il existe de grandes différences régionales par rapport aux écoliers. La région la plus contaminée parmi les élèves est Rabat-Salé-Kenitra avec 1 272 cas, 112 écoles fermées et 269 classes suspendues, suivie de la région de Fès-Meknès, où 1 000 élèves ont été infectés et 24 écoles et 35 salles de classe ont été fermées. Par ailleurs, 966 élèves scolarisés dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont été infectés. Dans cette région, 21 écoles et 29 salles de classe ont été fermées. A Casablanca-Settat, la région qui compte le plus de cas de contagion globale, les contagions totalisent 783 cas, 18 écoles et 70 classes ont été fermées.

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Les régions de Draâ-Tafilalet, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Edahabe ont enregistré de faibles taux de contagion et aucune fermeture d’école.

Le pic des contaminations presque atteint

Le pic des contaminations a été « très probablement » atteint la semaine du 17 au 23 janvier, a estimé, lundi, le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé et de la Protection sociale, Mouad Merabet.

« Le pic des contaminations à priori atteint sauf surprise ; Omicron est moins grave mais pas non grave », a souligné M. Merabet sur son compte LinkedIn dans un bref commentaire sur la situation épidémiologique de l’infection au Covid-19 à la date du 23 janvier 2022.

Il a, par ailleurs, averti que ce pic sera suivi d’une augmentation de la Covidose grave et des décès malheureusement : « au moins deux semaines difficiles nous attendent en termes de cas sévères, critiques et de mortalité », a-t-il dit.

Le taux de positivité (niveau national) stagne pour la deuxième semaine consécutive à 24,4%, une diminution ayant été observée dans les régions de Casablanca-Settat, Marrakech-Safi et Souss-Massa, a-t-il relevé.

Le taux de reproduction du SARS-CoV-2 est de 0,98, a-t-il fait noter, précisant que cet indicateur était supérieur à 1 depuis le 21 novembre 2021, soit 62 jours, alors que les nouveaux cas n’ont augmenté que de 7%.

Ainsi, le niveau de transmission du SARS-CoV-2 est élevé sur l’ensemble du territoire national et toutes les régions sont au « niveau rouge », selon Merabet, qui a relevé que la région de Casablanca-Settat passe cette semaine du niveau très élevé au niveau élevé (la phase descendante a déjà commencé dans la région).

Le risque d’attraper la maladie est élevé, a-t-il mis en garde, appelant tout un chacun à faire attention et à porter le masque en continu, à veiller à l’hygiène des mains, à éviter les rassemblements et à respecter la distance de sécurité avec les autres.

Pour Merabet, les données nationales de veille et de surveillance du Covid-19 concordent avec les données internationales. « Omicron est moins grave que Delta, mais aucun n’a dit qu’Omicron est de gravité nulle : attention, la vague actuelle est malheureusement sous-estimée ! », a-t-il insisté.

S’agissant des chiffres enregistrés à la date du 23 janvier 2022, le responsable a indiqué que le nombre de la Covidose grave a augmenté cette semaine de 36,2% et les décès ont été multipliés par 2,4, alors que 730 nouvelles admissions en réanimation et soins intensifs ont été signalées et 464 malades ont quitté lesdits services après l’amélioration de leur état de santé.

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  1. Merabet a aussi fait observer que des erreurs mortelles ont conduit des malades à la réanimation, dont certains sont décédés, notamment la prise de corticoïdes à la phase précoce de la maladie, la pratique de sport, le manque d’hydratation: Ne pas boire assez d’eau, le fait de ne pas respecter le protocole thérapeutique et l’automédication.

Il a, par ailleurs, souligné qu’un « très grand problème nous attend après COVID-19 : la résistance aux antibiotiques, une consommation excessive irrationnelle, souvent non indiquée ».

Le responsable a rappelé, dans ce cadre, les trois règles pour sortir de la vague avec les moindres dégâts : les mesures préventives individuelles, la vaccination (notamment la dose booster) et le respect du protocole thérapeutique national.

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