Covid-19 : Lancement du dépistage moléculaire au CHU de Fès
Le dépistage moléculaire du Sars-Cov2 vient d’être lancé au Centre hospitalier universitaire (CHU) Hassan II de Fès, dans le cadre de la politique de décentralisation de cette opération au niveau des CHU du Royaume.
Les CHU de Rabat, Casablanca, Marrakech, Oujda, Agadir et Fès prennent désormais en charge la prestation du diagnostic virologique par la technique qRT PCR des cas possibles du Covid19 et de dépistage de leurs contacts, selon le ministère de la santé.
Dans une déclaration à la MAP, le chef de service du laboratoire central d’analyses au CHU de Fès, Mahmoud Mostapha, a indiqué qu’au niveau de la zone Covid19, dédiée au traitement des échantillons des patients, 120 prélèvements sont réalisés chaque jour.
« Une fois les prélèvements arrivés au niveau du laboratoire d’analyses du CHU, ils sont acheminés dans un premier temps à la zone Covid pour entamer le processus d’extraction de l’ARN (acide ribo-nucléique), lequel dure trois à quatre heures », a expliqué ce professeur.
‘’Nous faisons l’analyse deux à trois fois par jour de manière à traiter tous les patients de la région et rendre les résultats au plus vite », a-t-il précisé, relevant que ‘’les premiers prélèvements arrivent vers 8h du matin, une deuxième partie vers 15h, (…) et enfin entre minuit et 01h’’.
Le CHU de Fès traitera les prélèvements en provenance des provinces et préfectures de Fès-Meknès, à l’exception de Meknès, ainsi que ceux de la région de Daraa-Tafilalt, sauf Ouarzazate et Zagora.
Mardi, le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb a indiqué que la réalisation des tests de dépistage du Coronavirus (Covid-19) sera diversifiée et étendue dans le cadre d’une stratégie de la préparation du déconfinement et de la réduction du délai d’attente des résultats des analyses.
Le ministre a précisé que l’élargissement du cercle de dépistage contribuera à identifier les personnes ayant acquis l’immunité après le rétablissement du Coronavirus et de diagnostiquer les patients atteints, soulignant la nécessité de poursuivre le confinement sanitaire en fonction du développement de la situation épidémiologique au Maroc.
Le ministre a jugé « possible » d’effectuer des analyses de laboratoire à plus grande échelle, mais ce procédé encourt le risque d’épuisement des outils de dépistage », affirmant que le processus d’adaptation des ressources à la situation épidémiologique a porté ses fruits.