Covid-19: l’Égypte entame des discussions avec le FMI pour l’obtention d’une aide financière
Le Premier ministre égyptien Moustafa Madbouli a annoncé dimanche que son gouvernement avait entamé des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) en vue de bénéficier d’une aide financière et technique, afin de faire face à la crise due à la pandémie de coronavirus.
« Nous avons entamé des discussions avec le FMI pour l’obtention d’une assistance financière en plus d’une assistance technique« , a affirmé M. Madbouli lors d’une conférence de presse télévisée au Caire, sans préciser le montant de l’aide demandée à l’institution financière basée à Washington.
Pour sa part, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a indiqué dans un communiqué avoir reçu de la part de l’Égypte une demande de soutien d’urgence via un « instrument de financement rapide« , afin de permettre au gouvernement « de faire face à ses besoins immédiats en termes de balance des paiements et de venir en aide aux secteurs les plus affectés ainsi qu’aux catégories de populations les plus vulnérables« .
Le FMI travaille aussi avec le gouvernement égyptien « pour soutenir un ensemble solide de programmes économiques à travers un accord de confirmation« , a-t-elle ajouté.
En novembre 2016, le Caire avait déjà obtenu un soutien financier de 12 milliards de dollars auprès du FMI, dont la dernière tranche a été versée l’an dernier.
Toutefois, M. Madbouli a expliqué que la récente mise à l’arrêt des secteurs du tourisme et de l’aviation civile avait été déterminante dans cette nouvelle demande d’aide internationale.
« Nous ne savons pas quand cette crise se terminera (…) et nous souhaitons préserver les gains réalisés par notre économie« , a-t-il dit.
Par ailleurs, Tarek Amer, le gouverneur de la Banque centrale, a précisé que la pandémie avait fait chuter les réserves de change du Caire, passées de 45,5 milliards de dollars en février à 40,1 milliards en mars.
En 2019, le tourisme avait rapporté à lui seul près de 12,9 milliards de dollars à l’économie égyptienne.