Covid-19 : plongeon historique de l’économie mondiale
L’économie mondiale enregistre un plongeon historique, avec le PIB de l’eurozone en recul de 12,1% au 2e trimestre et les Etats-Unis en récession, en raison de la pandémie de coronavirus dont le bilan humain est toujours plus lourd.
Face à une pandémie que rien ne semble pouvoir enrayer, le Comité d’urgence de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se réunit une nouvelle fois vendredi, six mois après avoir décrété l’urgence mondiale.
Les statistiques économiques mondiales donnent le tournis. La zone euro a enregistré au deuxième trimestre un plongeon historique de 12,1% de son PIB, conséquence des mesures de confinement, a annoncé vendredi l’Office européen de statistiques.
En France, la chute est de 13,8%, en Espagne de 18,5%, en Allemagne, moteur économique de l’Europe, de 10,14%.
Aux Etats-Unis, le confinement a entraîné un effondrement du PIB de 32,9% pendant la même période en rythme annualisé. Par rapport au deuxième trimestre 2019, la baisse est de 9,5%.
Le bilan humain aussi donne le vertige. La pandémie a fait au moins 673.909 morts dans le monde, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles vendredi à 11h00 GMT. Le nombre de cas a dépassé les 17 millions.
En atteignant la barre des 46.000 morts, le Mexique est devenu le troisième pays au monde en termes de décès liés au coronavirus.
Le Mexique devance ainsi de peu le Royaume-Uni. Les deux premiers pays les plus lourdement touchés par le Covid-19 restent les Etats-Unis, avec 152.070 morts, et le Brésil, avec 91.263 morts.
Le Vietnam et les Fidji ont annoncé chacun leur premier mort vendredi.
En Floride, l’un des Etats américains où l’épidémie connaît une forte recrudescence, les habitants attendent désormais l’arrivée de l’ouragan Isaias.
Les restrictions sanitaires se renforcent encore dans plusieurs pays. L’Allemagne a classé trois régions d’Espagne, particulièrement touchées, comme zones à risque, ce qui implique une quarantaine pour les voyageurs qui en reviennent, à moins de présenter un test négatif.
« Il semble que les rebonds de cas dans certains pays soient en partie dus à des jeunes qui baissent la garde pendant l’été dans l’hémisphère nord », a déclaré jeudi Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS: les jeunes « ne sont pas invincibles ».