Criminalité en Afrique du Sud : Le SACN tire la sonnette d’alarme
L’Afrique du Sud continue de faire face à un défi persistant : un taux de meurtres troublant. Selon le dernier rapport du Réseau des villes sud-africaines (SACN), cette nation aux paysages variés connaît un taux de meurtres de 42 pour 100.000 habitants, dépassant de manière significative les moyennes mondiales et continentales. Ces chiffres, bien que choquants, s’inscrivent dans une tendance longue, car depuis 1970, ce taux n’a jamais chuté en deçà de 30 pour 100.000.
Nelson Mandela Bay, cette ville côtière au charme pittoresque, demeure tristement célèbre pour afficher le taux de violence le plus élevé, enregistrant un inquiétant 80 meurtres pour 100.000 habitants. Elle est suivie de près par Msunduzi avec 71 pour 100.000, et Durban, où ce taux atteint 70 pour 100.000.
Le nombre total de meurtres est tout aussi révélateur. Le Cap, célèbre pour sa beauté naturelle, enregistre le plus grand nombre d’homicides, avec 3.165 cas, suivi de Durban (2.815) et de Johannesburg (2.121). Ces statistiques, bien que troublantes, reflètent la réalité persistante de la criminalité violente qui sévit dans le pays.
Lire aussi : Ouverture d’une enquête après la mort d’une personne et la blessure de trois autres suite à des tirs de projectiles à Es-Smara
Le SACN met en lumière divers facteurs contribuant à cette sombre réalité, soulignant que les villes à forte activité économique sont souvent le théâtre de meurtres motivés par des crimes violents tels que les vols à main armée et les détournements de véhicules. D’un autre côté, dans les zones urbaines les plus démunies, les violences liées aux gangs, la justice populaire et les conflits intergroupes sont au cœur des meurtres.
L’urgence de prendre des mesures pour identifier et remédier à ces problèmes est aujourd’hui indiscutable. Le réseau insiste sur la nécessité de comprendre les facteurs spécifiques qui opèrent dans chaque zone pour lutter efficacement contre la criminalité. Il met également en avant l’importance de réduire les inégalités criantes qui rongent la société sud-africaine, une priorité essentielle pour faire face à ce fléau.
