Crise climatique : les États appelés à maintenir le cap de la réduction du charbon
Les Etats du monde sont appelés à rester attentifs à la crise climatique et à exclure tout soutien à de nouveaux projets de charbon dans le cadre des plans de relance économique pour répondre à la pandémie de Covid-19, a plaidé mardi à Genève, un expert indépendant de l’ONU.
Dans un communiqué, le Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme et l’environnement, David R. Boyd, rappelle que ce combustible est l’une des principales causes « de deux des pires problèmes environnementaux du monde à savoir le changement climatique et la pollution atmosphérique ».
Ce secteur contribue aussi massivement à la pollution de l’air, qui provoque « des millions de décès prématurés chaque année », a-t-il dit, notant que le secteur met « en péril les droits à la vie, à la santé et à un environnement sain, avec des effets disproportionnés du dérèglement climatique et de la pollution de l’air pour les peuples indigènes, les minorités ethniques et d’autres communautés marginalisées ».
Afin de se protéger contre les effets néfastes du changement climatique et de la pollution atmosphérique, M. Boyd soutient que tous les États à revenu élevé devraient mettre fin à l’utilisation du charbon au plus tard en 2030.
« Les États à revenu intermédiaire en 2040 et les États à faible revenu en 2050 », a ajouté M. Boyd, invitant « les États à fermer les mines de charbon et les centrales électriques au charbon, en conjonction avec des stratégies de transition équitable pour les travailleurs et les communautés touchés ».
Pas un seul dollar de soutien gouvernemental ne devrait être consacré à de nouvelles infrastructures de charbon thermique, y compris les mines de charbon et les centrales électriques au charbon, a-t-il dit.
Selon M. Boyd, les énergies renouvelables sont désormais moins chères que le charbon dans la plupart des États, sans compter les terribles dommages sanitaires et environnementaux infligés par l’industrie du charbon.