Crise de liquidité bancaire : Le Maroc confronté à un déficit de 117,9 MMDH
Le déficit de liquidité dans le secteur bancaire continue de s’aggraver, atteignant 117,9 milliards de dirhams (MMDH) au cours de la semaine du 29 juin au 05 juillet, selon les dernières données de BMCE Capital Global Research (BKGR).
Cette baisse de 10,45% souligne les défis persistants auxquels sont confrontées les banques marocaines. Parallèlement, les avances à 7 jours de Bank Al Maghrib (BAM) ont enregistré une nouvelle contraction, atteignant 45,9 MMDH au cours de la même période. Cette diminution témoigne des pressions croissantes sur la liquidité du système bancaire et met en évidence la nécessité de solutions efficaces pour faire face à cette situation.
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Une lueur d’espoir apparaît cependant dans les placements du Trésor, qui ont connu une augmentation notable. Avec un encours quotidien maximal de 31,8 MMDH au 05 juillet, contre 18,4 MMDH lors de la période précédente, les placements du Trésor offrent une certaine stabilité et peuvent contribuer à atténuer partiellement les contraintes de liquidité.
En ce qui concerne les taux d’intérêt, le taux moyen pondéré (TMP) se maintient à 3,0%, tandis que le taux interbancaire MONIA enregistre une légère baisse à 2,912%. Ces indicateurs témoignent des efforts déployés par les autorités monétaires pour maintenir la stabilité financière et favoriser des conditions favorables pour les acteurs du secteur bancaire.
Cependant, il est important de noter que BAM devrait continuer à réduire progressivement son intervention sur le marché monétaire, injectant 37,6 MMDH sous forme d’avances à 7 jours, comparativement aux 45,9 MMDH de la semaine précédente. Cette réduction des interventions de BAM soulève des questions sur la capacité du système bancaire à faire face aux contraintes de liquidité de manière autonome.
Dans l’ensemble, le creusement du déficit de liquidité dans le secteur bancaire marocain souligne les défis persistants auxquels sont confrontées les institutions financières. Des mesures ciblées et une coordination étroite entre les autorités monétaires et les acteurs du secteur bancaire seront nécessaires pour rétablir l’équilibre des liquidités et favoriser un environnement financier sain et stable.