Crise écologique : le Maroc, 33e rang des pollueurs plastique

Une étude récente de l’Université de Leeds révèle que le monde génère 57 millions de tonnes de pollution plastique chaque année. Parmi les pays pollueurs, le Maroc se classe au 33e rang, soulignant une crise mondiale majeure dans la gestion des déchets plastiques.

Une étude publiée mercredi 4 septembre 2024 par des chercheurs de l’Université de Leeds dans la revue « Nature » met en lumière une crise écologique majeure : le monde produit chaque année 57 millions de tonnes de pollution plastique. Ces déchets, qui finissent dans les océans, dans les régions les plus isolées et même dans les corps humains, proviennent principalement d’Asie du Sud-Est et d’Afrique subsaharienne. Dans ces régions, les systèmes de collecte et d’élimination des déchets sont souvent insuffisants, contribuant ainsi à l’aggravation de la pollution.

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Le Maroc se distingue dans ce contexte préoccupant en figurant parmi les principaux pollueurs mondiaux, se classant au 33e rang sur 246 pays selon l’étude. Cette situation serait en partie liée à l’importation de déchets, comme l’a révélé Leïla Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable. Elle aurait annoncé l’importation de déchets ménagers et de pneus en provenance de plusieurs pays européens : 980 000 tonnes de déchets ménagers de France, environ 31 000 tonnes d’Espagne, plus d’un million de tonnes du Royaume-Uni, 60 000 tonnes de Suède et 100 000 tonnes de Norvège. En 2020, le Maroc aurait contribué de manière significative à la pollution plastique en déversant 385 558 tonnes de plastique dans l’environnement.

À l’échelle mondiale, l’Inde est le premier producteur de déchets plastiques avec 10,2 millions de tonnes par an. Parallèlement, Lagos, au Nigeria, est la ville qui émet le plus de pollution plastique, tandis que Luanda, la capitale angolaise, figure également parmi les villes les plus polluantes. Ces données soulignent l’urgence d’une crise globale de gestion des déchets.

L’étude se concentre principalement sur le plastique qui est directement rejeté dans l’environnement et ne prend pas en compte la quantité de plastique brûlée ou mise en décharge. Alors que les discussions continuent pour l’élaboration d’un traité juridiquement contraignant visant à réduire la pollution plastique, des travaux se poursuivront en Corée en novembre. Cette démarche internationale vise à établir des normes globales pour limiter la production et la gestion des déchets plastiques, afin de mieux protéger les écosystèmes et la santé humaine.

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