Croissance africaine : Maintien de la croissance économique en 2019 selon le rapport publié par le FMI

C’est ce que rapporte la dernière analyse publiée par le FMI dans son rapport Perspectives Economiques 2019 en Afrique Subsaharienne, sous le thème « Faire face aux incertitudes ». Une économie stagnante pour cette année et une croissance prévue à 3.6% pour 2020.

Parmi les raisons qui entravent la croissance africaine, le rapport évoque une conjoncture mondiale complexe et très incertaine, liée à une menace de la montée du protectionnisme, à des tensions commerciales et à des incertitudes géopolitiques. On enregistre également une forte chute du commerce mondial.

La région hérite également d’un contexte peu favorable qui pèse sur la croissance. Outre les tensions sécuritaires qui continuent de s’accroître dans la région sahélienne et les importantes dépenses que cela engendre, le Continent continue de faire face à d’importants problèmes sanitaires, avec des risques de propagation du virus de l’Ebola, en dehors de la République Démocratique du Congo mais aussi environnementaux. En effet, certains pays ont connu d’importantes catastrophes naturelles.

Sécheresse pour certains et cyclones pour d’autres, elles ont accentué les risques d’insécurité alimentaire et de pénurie et ont conduit à une augmentation de l’inflation. Le rapport souligne aussi les défaillances sur le plan de la gouvernance : « dérapages budgétaires à la veille d’élections » et corruption ont d’importantes répercussions sur les économies africaines. Enfin, le FMI pointe du doigt le manque de réformes qui peuvent accentuer les pressions sur les déficits et les dettes. « Une bonne mise en œuvre de réforme notamment dans le cadre de la ZLECA pourrait donc conduire à une révision à la hausse des perspectives de croissance ».

Autre problématique relevée, d’importantes disparités entre les différents pays, malgré une prévision à la hausse pour 2020. Le FMI annonce une croissance qui avoisine les 6% pour les pays pauvres en ressources naturelles, « soit trois fois plus rapides que les pays riches en ressources naturelles ». Les pays exportateurs de pétrole pâtissent, fortement, de ces bouleversements. Des chiffres dits « médiocres » pour les plus grandes économies comme l’Afrique du Sud dont la croissance est inférieure aux attentes, l’Angola et le Nigéria, ce qui pèsera, lourdement, sur l’ensemble de la région.

Le rapport suggère alors une vague de réformes pour doper la croissance africaine, comme cela a été le cas dans certains pays dans les années 90, ce qui avait permis de doubler le PIB « dans 28 des 45 pays d’Afrique subsaharienne ». Il préconise également la création d’emplois, la diversification des économies dépendantes du pétrole, ainsi que la suppression des subventions inefficaces et la réduction de la vulnérabilité à la dette afin d’élever la résilience aux chocs extérieurs.

Mariam Maazouz

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