Cybersécurité : Le Maroc se dresse contre les cybermenaces économiques

La sécurité judiciaire à l’ère de la numérisation et de l’intelligence artificielle a été placée au cœur d’un colloque organisé samedi 11 mai, à Rabat par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, dans le cadre de la 29ème édition du Salon International de l’Édition et du Livre. Ce colloque, inscrit dans les activités du CSPJ, a permis de passer en revue les stratégies, les efforts et les initiatives déployés au niveau national pour épouser les évolutions numériques en lien avec l’action judiciaire et les mécanismes de prévention et de lutte contre la criminalité électronique.

La rencontre a été ponctuée par les interventions de juges, de responsables et d’experts issus de diverses institutions opérant dans ce secteur, notamment la Direction Générale de la Sécurité des Systèmes d’Information, rattachée à l’Administration de la Défense Nationale, la Direction Générale de la Sûreté Nationale et la Cour de Cassation.

Le Royaume du Maroc se distingue en tête du classement international de cybersécurité dans la région du Maghreb, selon un récent rapport de MixMode, entreprise de premier plan dans les solutions de cybersécurité, qui positionne le Maroc au 55ème rang mondial sur une liste de 70 pays. Ce classement repose sur un ensemble d’indicateurs significatifs tels que l’Indice de Sécurité Nationale et l’Indice Mondial de Cybersécurité, ainsi que sur des indicateurs de résilience en matière de cybersécurité.

L’accession à la première place régionale et au troisième rang africain témoigne des efforts inlassables du Royaume pour consolider la cybersécurité, une prouesse qui souligne la stature du Maroc en tant que leader dans le domaine des technologies de l’information et de la communication.

De plus, ce rapport met en lumière l’impératif de saisir la complexité du paysage de la cybersécurité aux échelons national et international, et d’intensifier les efforts pour accroître la cyber-résilience et atténuer les risques constituant une menace pour la sûreté nationale et l’économie.

Le fait que le Maroc soit en tête de ce classement illustre les avancées continues en matière de cybersécurité et les initiatives prises pour renforcer l’infrastructure numérique et sensibiliser les institutions et les citoyens aux enjeux de la cybersécurité.

Le Bureau de Cybercriminalité de la Division Nationale de la Police Judiciaire a souligné ces points lors d’un colloque à Rabat. Le symposium, qui s’est tenu samedi au Salon International du Livre et de l’Édition, avait pour thème « La sécurité judiciaire à l’ère de la numérisation et de l’intelligence artificielle ».

Le Bureau de Cybercriminalité de la Division Nationale de la Police Judiciaire est doté de six laboratoires spécialisés aptes à examiner les dispositifs électroniques impliqués dans les infractions numériques, tels que les smartphones, les ordinateurs et divers supports électroniques. Ces laboratoires sont sous l’égide de la Direction Générale de la Sûreté Nationale, qui collabore aussi avec les laboratoires de la Gendarmerie Royale.

Selon le Bureau, les investigations relatives aux délits numériques sont conduites sous les directives du Ministère Public. Les agents dédiés à la cybercriminalité, formés tant au Maroc qu’à l’international, sont spécialisés dans la collecte, l’analyse et la récupération de preuves numériques. La spécificité de ces délits réside dans le fait qu’ils ne se produisent pas dans des espaces physiques, mais plutôt sur des ordinateurs et des téléphones, exigeant ainsi des compétences techniques spécifiques pour leur détection et leur poursuite judiciaire.

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