Dakhla: Appel à la poursuite de la dynamique d’investissement dans le secteur routier
Des participants au 11é Congrès national de la route ont appelé, samedi à Dakhla, à poursuivre la dynamique d’investissement dans le secteur routier avec l’ambition de développer des infrastructures plus sûres, plus durables et plus résilientes.
Dans les recommandations sanctionnant ce congrès placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, des responsables et des experts du secteur routier ont plaidé pour la mise en place d’une politique claire et efficace en termes du suivi, de planification de d’entretien du réseau routier.
Réunis dans le cadre de ce congrès, initié conjointement par le ministère de l’Equipement et de l’Eau et l’Association marocaine permanente des congrès de la route (AMPCR), sous le thème “Quels rôles de l’infrastructure routière dans le Nouveau modèle de développement économique et social du Maroc”, les experts routiers ont aussi souligné la nécessité d’adopter un modèle de financement basé sur un partenariat public-privé renforcé pour accompagner le développement de ce secteur vital et d’ouvrir de nouveaux horizons en matière de financement et de gouvernance du secteur routier au Maroc.
Par ailleurs, les intervenants représentant les secteurs public et privé ont insisté sur la nécessité de recourir aux nouvelles technologies pour avoir des informations plus précises et fiables sur l’état des chaussées, par le biais d’indicateurs d’alerte et d’intervention.
Dans cette lignée, ils ont mis la lumière sur les avantages de l’intégration des nouvelles technologies et des systèmes de transport intelligents dans la construction des infrastructures routières, citant à cet égard la mise en place des stratégies d’exploitation du trafic innovantes et le développement de nouvelle génération de système de mesure des surcharges de véhicules en mouvement sur le réseau routier.
De même, les conférenciers ont plaidé pour l’adoption d’une démarche anticipative dans la gestion de la maintenance des ouvrages d’art axée sur l’analyse des dossiers d’études et le suivi dans le temps l’évolution de leur état.
Dans la même veine, ils ont souligné la nécessité d’établir une cartographie des dégradations des ouvrages d’art avec des indicateurs d’appréciation précis et bien définis et d’évaluer la structure de ces ouvrages, selon une méthodologie adaptée et simplifiée.
Au terme de cette rencontre, les participants ont aussi appelé à adopter l’approche Building Information Modeling (BIM) dans la conception routière et à encourager l’utilisation des résidus industriels dans la construction routière.
En outre, ils ont jugé nécessaire d’adopter une standardisation des différentes étapes de conception des études techniques routières et d’uniformiser les démarches des études relatives à la conception des ouvrages d’assainissement pour les projets routiers et de disposer des données hydrologiques fiables en continue.
S’agissant de l’expertise géotechnique nationale, les panélistes ont plaidé pour établir un bon diagnostic permettant de définir les facteurs d’instabilité et de délimiter l’étendu des glissements de terrain, soulignant l’impératif d’encourager l’utilisation de matériaux non courants dans la construction routière, via le recours au phosphate minier stérile.
L’instrumentation et le suivi topographique constituent également des outils majeurs pour suivre les travaux et valider la solution de confortement des instabilités routières, ont-ils soutenu
La séance d’ouverture du congrès a été marquée par la signature de plusieurs conventions de partenariat dans le secteur routier entre les différents acteurs institutionnels œuvrant dans le domaine de la route.
En marge de ce congrès, une exposition de l’industrie du BTP a été organisée avec la participation de 40 opérateurs du secteur à l’échelle nationale, ayant permis d’explorer les voies de coopération et de partenariat entre les différentes parties prenantes présentes sur place.
Ayant regroupé plus de 600 participants, ce rendez-vous a été rehaussé par la présence du ministre de l’Equipement et de l’eau, Nizar Baraka, des ministres africains du transport et de la logistique du Malawi, Zambie, Centrafrique, Djibouti, Guinée équatoriale et de l’Union des Comores, ainsi que des représentants d’une vingtaine de pays arabes et africains disposant de représentations consulaires dans les provinces du sud du Royaume.
Ce rendez-vous de trois jours a permis aux spécialistes routiers nationaux, africains et étrangers de renforcer leur collaboration, d’échanger et de discuter des mesures et des tendances innovatrices dans tous les domaines de la route, afin de préserver les réseaux routiers, les moderniser et relever les défis de l’avenir.
Avec MAP