Dakhla : Révélations sur la contrebande et la pêche illégale
Un nouveau scandale de contrebande de poissons a éclaté au nord de Dakhla. La Gendarmerie royale a intercepté en collaboration avec le département de la pêche maritime, le mardi 30 juillet 2024, un camion transportant une cargaison illégale. Le camion, qui se dirigeait vers le marché noir, a été saisi après que le chauffeur a été incapable de fournir les documents requis pour prouver l’origine des poissons.
La Gendarmerie Royale a intercepté, le mardi 30 juillet 2024, un camion transportant une importante quantité de poissons de différentes espèces, destiné au marché noir, au kilomètre 40 au nord de Dakhla. Lors d’un contrôle, les gendarmes ont découvert la cargaison de poisson et ont demandé au chauffeur de fournir les documents attestant de l’origine des produits. N’ayant pu présenter les documents requis, le chauffeur a vu son camion saisi. Un procès-verbal d’infraction a été établi, et la Direction de la pêche a été contactée pour prendre en charge la cargaison.
Après un tri minutieux, il a été établi, selon une source interrogée par Maroc Diplomatique la cargaison de 2 tonnes et 406 kilogrammes, comprenant divers types de poissons : 600 kilogrammes de calamar, 1 259 kilogrammes de bora, 123 kilogrammes de mulet, 281 kilogrammes d’oulah, ainsi que 223 kilogrammes de chargo, des anguilles, du samta et de la seiche ainsi que d’autres poissons.
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La cargaison est actuellement conservée en attendant une évaluation de sa qualité par le médecin du département de la sécurité sanitaire des produits alimentaires. Celui-ci décidera si les poissons peuvent être vendus sur le marché et transférés au trésor public ou s’ils doivent être éliminés par incinération s’ils ne sont pas propres à la consommation.
Cependant, cette saisie met en lumière la persistance des opérations de contrebande de poissons le long des côtes des provinces du sud et dans les villages de pêcheurs. Certains acteurs du secteur détournent les cargaisons vers le marché noir pour les vendre à des prix élevés, en évitant les déclarations dans les ports et les frais légaux. La contrebande est particulièrement active pour les espèces dont le prix est élevé et la demande forte.
En outre, il a été révélé que certains contrebandiers falsifient les documents d’identification des poissons, en les enregistrant au nom de bateaux inactifs, afin d’échapper à la surveillance. Ces pratiques permettent une vente similaire à celle des poissons légaux, ce qui ne soulève pas de suspicion immédiate.
Cette situation soulève des interrogations sur l’enrichissement rapide de certains travailleurs portuaires, qui ont acquis des propriétés et des voitures de luxe en peu de temps. La persistance de la contrebande et de la pêche illégale constitue une violation grave des efforts de préservation des ressources halieutiques et entraîne une perte significative des droits financiers de l’État sur ces captures.