David Govrin : Le Maroc pourrait être un médiateur entre Israël et le Hamas
Le chef du bureau de liaison israélien à Rabat, David Govrin, souhaite que le Maroc serve de médiateur entre Israël et le mouvement de résistance palestinien Hamas.
Selon Govrin, le Maroc entretient de bonnes relations tant avec Israël qu’avec les Palestiniens et estime que le pays peut « jouer un rôle très important » dans les négociations entre les deux parties, « tout comme dans les années 80 et 90 », a-t-il déclaré dans des déclarations au site The Media Line.
Sous le règne de feu le roi Hassan II, le Maroc a réussi à convaincre le chef de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, de s’asseoir à la table des négociations et de prendre ses distances avec la résistance armée. Un processus qui a finalement abouti aux accords d’Oslo en septembre 1993, rappelle le diplomate israélien.
A côté des bons offices jouait par le Maroc, Govrin se désole que l’ancien parti au pouvoir, le PJD a remis en cause cette dynamique en mai 2021 en recevant Ismail Haniyeh, le chef du mouvement de résistance palestinien Hamas. Malgré le fait que la visite de Haniyeh a eu lieu à l’invitation du PJD et n’a donc pas été considérée comme une visite d’État officielle.
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Le dîner royal offert par le roi Mohammed VI en l’honneur d’Haniyeh peut demain ouvrir des portes pour le Maroc à jouer les bons offices entre la résistance palestinienne et Israël les spéculations sur une éventuelle nouvelle médiation entre Israël et.
Govrin a également abordé la position d’Israël sur le Sahara. Sur cette question, il a répondu que ce « sujet sera discuté le plus tôt possible, entre les dirigeants des deux pays ».
Interrogé sur ses attentes concernant la coopération future entre Israël et le Maroc dans les domaines du commerce et des affaires, Govrin a déclaré : « Il existe un proverbe en arabe : « Dieu est avec ceux qui ont de la patience, tant qu’ils restent patients. » Nous avons accompli beaucoup de choses au cours de la dernière année et demie, et il reste encore beaucoup à faire, mais nous avons besoin de temps.
L’ambassadeur a également discuté de la coopération dans le domaine du capital humain, affirmant qu’il y a beaucoup d’avantages à tirer pour les deux pays du fait que les entreprises israéliennes trouvent un moyen d’employer des ingénieurs et des programmeurs marocains. L’idée a été mentionnée par plusieurs hommes d’affaires et responsables gouvernementaux israéliens notamment par la ministre israélienne de l’Innovation, des Sciences et de la Technologie Orit Farkash-Hacohen.