De Boumediene à Tebboune, la machine de guerre contre notre unité nationale
On ne sait qui du scabreux « politologue » ou du propagandiste désenchanté qui parle et jacasse. Mais la mauvaise foi stalinienne est bel et bien là pour confirmer nos craintes : il est là, niché derrière la faconde antimarocaine qui, bavant la même haine, nourrit le discours d’un régime militaire voué aux gémonies, dont il se fait le porteplume et le zélateur d’un autre âge. Lui, c’est Slimane Hamzaoui dont on ne sait si c’est un nom d’emprunt ou une caricature déguisée, qui sort du bois à chaque fois que le pouvoir militaire à Alger, chamarré dans ses fausses certitudes et plutôt acculé à la défensive, veut insulter le Maroc. Le « politologue » voué aux basses œuvres de l’ignominie s’ébranle donc pour nous fourvoyer dans de dérisoires démonstrations.
Un réflexe pavlovien qui est à la presse commanditée comme Algérie patriotique – devenue son bastringue – ce que l’obséquiosité automatique et aveuglée est aux régimes autoritaires. Pas moins de cinq fielleux articles consacrés entre autres à l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) pendant un mois, nous disent, à chaque fois, l’amertume de l’auteur prosaïque, déclinent son lamento à ce prétendu politologue qui n’a de cesse de nous livrer sa triste passion. Slimane Hamzaoui vogue dans l’ignorance subliminale caractéristique aux dirigeants algériens, avec néanmoins ce penchant manifeste de donneur de leçons. Comme ses ténors, il ne connaît rien de l’Histoire du Sahara marocain, à peine cette grotesque vision fabriquée par le DRS dans le sillage d’un Boumediene qui, oublieux de l’inestimable soutien que le Maroc lui a fourni, pendant la guerre de libération et de sa solidarité manifeste, fossoyeur de ses engagements, en a conçu de l’aigreur. Le bavard à tout bout de champ Slimane Hamzaoui eût en effet gagné en crédibilité – journalistique s’entend – si, au moins dans l’exercice précis qui nous concerne, il s’autorisait des doutes de forme que lui impose, en principe, son titre de « politologue ». Autrement dit, des menues prudences déontologiques… Las et toujours las! Le langage propagandiste datant des années soixante, confiné dans le catéchisme tout juste fabriqué au coin d’un marxisme désuet au lendemain de l’indépendance de l’Algérie, n’aura, en définitive, connu aucune rupture un tant soit peu adaptée à notre époque, nulle évolution ni de fond ni de forme. C’est le dogmatisme érigé d’une irascible volonté de se servir du polisario et ses stipendiés comme d’un paravent d’un expansionnisme à peine voilé. Car, et c’est là l’autre donnée du conflit : le gouvernement algérien poursuit et reprend à son compte la théorie coloniale de substitution, autrement dit d’un colonialisme – espagnol en l’occurrence – à un autre – algérien s’entend. Nous n’avons guère cessé de dénoncer, depuis quarante-cinq ans maintenant, cette continuité organique factuelle par l’Algérie du franquisme le plus ahurissant, au point de nous choquer sur la collusion fantasque d’un fascisme vivant ses dernières heures avec un pseudo socialisme stalinien et expansionniste… Bis Repetita ! La grille de lecture imposée par le DRS et le service qui lui a succédé, martelante de haine envers le Maroc, mâtinée de mensonges propres aux régimes totalitaires est toujours la même: le procès en sorcellerie pour fourvoyer le peuple algérien, le détourner des scandales de corruption nombreux, des violations des droits de l’Homme et cette irrépressible volonté du pouvoir militaire à faire du Maroc le bouc émissaire des échecs patents du gouvernement algérien.
Ils pullulent en effet, les échecs et comme à Gravelotte, il en tombe chaque jour plus fort, sur le front intérieur avec le Hirak qui n’en démord pas ; sur celui du Maghreb et de la Libye que le président Tebboune a tenté de transformer en chasse gardée ; au plan international, enfin, avec cette endémique chute du prix de pétrole qui frappe de plein fouet une économie chaque jour sinistrée. Sans oublier cette forfaiture appelée « détournement des aides de l’Union européenne aux populations séquestrées de Tindouf » qui, n’en déplaise à Slimane Hamzaoui et autres plumitifs, défraie, depuis quelques semaines, la chronique, tombant ni plus ni moins sous le coup de la justice européenne, tombée des nues et peu encline à accepter les turpitudes d’Alger. L’Union européenne demande et exige des comptes, de la même manière que le fameux rapport OLAF (Office antifraude de l’Union européenne) a pointé du doigt, il y a déjà cinq ans de cela, en 2015, les graves détournements par Alger et le polisario des aides internationales. Voici ce que les enquêteurs de OLAF écrivaient à ce propos: « Ce trafic commence à l’arrivée des chargements de l’aide internationale dans le port d’Oran, où le tri est soigneusement opéré entre ce qui doit arriver et ce qui peut être détourné». L’Office européen rappelle que ces détournements existent depuis plusieurs années, alors que l’UE consacre aux camps de Tindouf 10 millions d’euros d’aide humanitaire annuelle depuis 1975. L’Office chargé de l’aide humanitaire européenne, « a découvert les produits (détournés) sur les marchés de Bechar (Algérie, 800 km des camps), Tindouf (Algérie, proche des camps), Nouakchott, Chinguetti et Nema (trois villes de Mauritanie) », précisent les enquêteurs de l’OLAF. Il faut tout de même rafraîchir la mémoire de Slimane Hamzaoui, tout « politologue » qu’il est, qui, à chaque fois, s’essaye à nous reprendre à l’amphigouri avec ses a priori , ses sentences de soudard de sous-préfecture, sa méprise érigée en dogme, sa méconnaissance. Ignore-t-il que son propre pays a été convié par la dernière résolution du Conseil de sécurité comme étant un « Etat impliqué » dans le conflit du Sahara, alors qu’il n’a cessé, depuis l’ère Boumediene, de proclamer et crier à qui veut l’entendre qu’il « est simplement intéressé », ensuite « concerné » avant que l’ONU et la communauté internationale, moins sensible aux sirènes du grand mensonge, ne fît de lui un acteur bel et bien impliqué jusqu’au cou et ne le pressât à venir à la table des négociations de Genève, il y a un an ? Cette histoire de nous mener en bateau, en s’érigeant comme le défenseur du « peuple sahraoui », en s’appropriant également le monopole de parler en son nom, nous incline manifestement à rappeler la mascarade d’un régime qui, acculé, morigénant les uns et les autres, refuse encore l’arrivée dans les camps de Tindouf d’observateurs du HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU) pour vérifier et authentifier qui est réellement sahraoui et qui ne l’est pas…
N’est-ce pas Antonio Guterres lui-même qui, Haut Commissaire pendant des années du HCR, aujourd’hui Secrétaire général des Nations unies, s’obstinait vainement à exiger l’autorisation de se rendre dans les camps de Tindouf Lahmada pour y réaliser le décompte des populations « sahraouies » et se heurtait constamment au refus, au niet du pouvoir algérien exercé par le DRS ? L’accord de Madrid du 14 novembre a décolonisé le Sahara. Le décompte et l’authentification des vrais sahraouis constituent le nœud gordien du plus grand mensonge d’Etat algérien. Pourquoi ? Parce qu’au lendemain de la libération du Sahara marocain en novembre 1975, entérinée par l’Accord de Madrid du 14 novembre 1975, entre le Maroc, l’Espagne et la Mauritanie, adopté un mois plus tard par l’Assemblée générale des Nations unies, la décolonisation du territoire était définitive, conformément à la Charte de l’ONU qui spécifie bel et bien que « tout territoire libéré par la négociation pacifique entre puissance occupante et pays ayant-droit », a valeur exécutive.
L’accord tripartite de Madrid non seulement s’inscrivait dans l’esprit de la Charte de l’ONU, mais il constituait l’écho fidèle et transparent du jugement de la Cour de La Haye (CIJ) qui, rendu le 15 octobre 1975, stipulait l’existence irréfragable des « liens juridiques et historiques » entre le Royaume du Maroc et les populations sahraouies. Autrement dit, le Sahara – contrairement aux délires des propagandistes algériens dont Slimane Hamzaoui – le Sahara n’a jamais été une terra nullius et les Sahraouis étaient partie intégrante du Royaume, ne serait-ce que parce que la prière du vendredi était dite au nom du Sultan marocain, et la monnaie frappée de l’effigie de son image. Mieux, Tindouf était une localité marocaine administrée depuis Agadir et Marrakech, les pièces historiques à conviction étant encore dans les archives que Slimane Hamzaoui peut consulter… Le polisario, création ex-nihilo des services algériens (DRS) et espagnols de l’époque (Viguri) en 1973, constituait plus que le coup de dague de Boumediene dans le dos du Maroc, puisque le même président algérien – orfèvre dans la duplicité – proclamait son soutien à la « marocanité du Sahara », notamment au Sommet arabe de l’OUA et de Rabat de 1974, et en même temps entretenait des relations avec les agents de… Franco. Les dirigeants algériens proclament toujours que les Sahraouis séquestrés – et non « réfugiés » comme l’affirme leur propagande – à Tindouf sont au nombre de 150.000. Rien n’est moins mensonger : A la libération du Sahara en novembre 1975, le territoire comprenait quelque 74.000 habitants selon le dernier recensement de l’époque, effectué par l’Espagne à la demande de l’ONU. Tous y sont demeurés après sa rétrocession à la mère-patrie, qui à Laâyoune, qui à Smara ou encore à Dakhla (ancienne Villa Cisneros). Ils avaient retrouvé leur statut de Marocains et intégrés bien évidemment. Commandos clandestins, services et même soldats algériens – planqués dans les alentours de Laâyoune pendant plusieurs semaines – s’étaient enfuis tout de suite après, embarquant avec eux dans des fourgons militaires quelques poignées de Sahraouis, dont des femmes et des enfants, en direction de Tindouf.
Nous disons quelques poignées, autrement dit pas plus que 3 à 4.000 conduits de force, mais dont la propagande algérienne se servira pour en « faire » un « peuple »… Quelques poignées en effet, parquées depuis sous des tentes, victimes d’une ignominieuse séquestration ni plus ni moins maquillée en «refuge » … Il reste encore cette vérité à dire concernant le plan machiavélique de Boumediene pour tenter d’arrêter la Marche verte, à tout le moins la perturber. En apprenant la nouvelle au lendemain du discours du Roi Hassan II, annonçant le 15 octobre 1975, l’événement, Boumediene a ordonné à des commandos de l’ANP de s’infiltrer dans la région de Laâyoune, comptant en effet sur un affrontement armé entre les forces espagnoles d’occupation, les Tercios et les 350.000 marcheurs marocains volontaires. Il ne croyait pas si bien faire… Quelques semaines après le succès de la Marche verte, organisée en novembre 1975 par feu Hassan II, les Forces Armées Royales (FAR) avaient engagé des combats dans la petite localité d’Amgala pour y déloger des éléments de l’armée algérienne introduits illégalement en territoire marocain, capturés et parmi eux de très hauts gradés, devenus plus tard des Apparatchiks du régime qui vouent l’hostilité la plus démoniaque au Royaume du Maroc. Et pour cause ! La captivité des soldats algériens à Amgala en plein territoire marocain, filmée par la presse internationale, au milieu d’autres soldats algériens et d’un tas de ferrailles soviétiques récupérées, a constitué pour la hiérarchie militaire la pire humiliation. Cet épisode, les catéchumènes de l’escroquerie étatique algérienne – relayés par le sieur Slimane Hamazaoui – ne le retiendront jamais, préférant nous conduire sur les sentiers tortueux de la doctrine érigée depuis 1973 d’un « peuple sahraoui », récupération des services oblige, à propos duquel il y aura toujours, comme on dit, à boire et à manger, tant le mensonge est gros et la réalité historique et juridique noyée dans le faux mythe.