Un débat sur le Sahara au Parlement européen fait… salle vide !
L’ambiance était morose, jeudi après-midi, dans une salle du Parlement européen où étaient réunis des défenseurs de la thèse séparatiste, à leur tête l’ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, qui n’hésite pas à se départir de son habit de diplomate pour arborer sa casquette, la vraie, de militant pro-polisario.
Cet infatigable avocat des séparatistes, flanqué d’une poignée d’inconditionnels sympathisants du polisario, a eu la triste surprise de se retrouver face à un seul eurodéputé pour un simulacre de débat sur la question du sahara.
Le militantisme dont ce diplomate fait inlassablement montre à l’égard de ce qu’il considère comme « la cause sahraouie », sans compter le lobbying toxique qu’il orchestre et distille à Bruxelles pour nuire aux intérêts du Royaume, tranche nettement avec l’argument de « neutralité » dont Alger se prévaut sempiternellement dans les fora internationaux s’agissant de sa position vis-à-vis de la question du Sahara. Assi au milieu de la salle, en maitre de cérémonie, sa mobilisation tous azimuts en faveur du polisario laisse perplexe.
L’organisateur de cette rencontre, le socio-démocrate Pier Antonio Panzeri, s’est dit « profondément choqué » par la qualité de la présence dans la salle : un eurodéputé, quelques stagiaires et la meute algérienne, car il s’est vu en train de prêcher dans le désert durant une séance, qui, ironise-t-il, a été « boudée » même par des eurodéputés qui défendent la thèse séparatiste appartenant au fameux «intergroupe Sahara occidental».
«Je ne comprends pas pourquoi les personnes qui insistent depuis longtemps pour qu’on organise ce débat, ne daignent pas venir. C’est choquant !», s’est-il exclamé devant une assistance désormais désabusée par une réalité qu’on ne peut plus cacher : les balivernes tressées par le polisario pour toujours se présenter sous sa posture de victime n’attirent plus personne.
Ce constat amer a, d’ailleurs, été relaté par le député des verts Florent Marcellesi qui est allé jusqu’à protester énergiquement auprès de son collègue Panzeri, qui présidait la séance, contre le fait de voir la salle vide.
«Il faut organiser un autre débat. C’est pas normal. Il faut que les collègues viennent», s’est-t-il insurgé sous l’œil attentif de l’ambassadeur algérien, visiblement dépité, mais qui semblait bénir cette proposition.
Après quelques paroles balbutiées en Espagnol et en anglais par un activiste du polisario, versant dans la calomnie et les contrevérités sur de soi-disant « violations » des droits de l’homme au Sahara et une prétendue « exploitation » des richesses de la région, le président Panzeri a jugé bon de mettre un terme à ce manège ridicule et a levé la séance.
Ce revers cinglant n’est pas le premier que les séparatistes et leur soutien algérien essuient au niveau du Parlement européen.
Au début de ce mois d’octobre, deux eurodéputées qui voulaient organiser une rencontre sur les femmes sahraouies, avaient subi le même sort. Dans une petite salle au fond d’un couloir d’une aile désaffectée du parlement européen, il y avait trois pelés et un tondu.
Cette « chute d’audience » qu’éprouvent les instigateurs de la propagande antimarocaine , se confirme de jour en jour sur la scène internationale où les chantres du séparatisme tentent vainement, que ce soit à Bruxelles, à Genève ou à New York, de rallier un public à leur « cause ».
Que de rencontres ont, en effet, été snobées dans ces capitales occidentales au grand dam des propagandistes polisariens, que le seul fil de l’APS glorifie comme étant des « victoires diplomatiques », alors que la réalité est tout autre.
C’est dire que leurs thèses tombent en lambeaux, ne séduisent plus, ne convainquent plus dans le contexte actuel de la question du Sahara, lequel est particulièrement marqué par le soutien recueilli par la proposition marocaine d’autonomie et par le tournant majeur que connait la politique étrangère du Royaume, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, notamment dans son volet africain.
Cette dynamique internationale est également confortée par la déferlante des retraits de reconnaissance de la pseudo-rasd de la part de plusieurs pays, convaincus qu’ils sont de la non viabilité du projet séparatiste avec tous les risques qu’il fait peser sur la sécurité et la stabilité de la région du Maghreb et du Sahel où prolifèrent les groupes criminels et terroristes autour desquels gravitent des membres du polisario.